Transféré dans une prison en Grande Bretagne, Charles Taylor, condamné à 50 ans de prison pour crimes contre l’humanité, par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL), aurait préféré purger sa peine au Rwanda plutôt qu’en Grande Bretagne, où il craint d’être attaqué par d’autres détenus en plus d’être isolé de sa famille.
La Grande Bretagne, où Charles Taylor a été transféré, n’est pas sa destination de prédilection. L’ex-Président du Liberia condamné par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) à 50 ans de prison pour crimes contre l’humanité dans la guerre civile dans son pays l’a fait savoir. Le Rwanda a en effet annoncé mardi avoir été approché par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) pour permettre à l’ex-Président libérien de purger sa peine dans le pays des Grands Lacs au lieu du Royaume-Uni.
Peur de revenir trop cher à sa famille
Selon le ministère rwandais de la Justice, en effet, « des responsables du Tribunal spécial pour la Sierra Leone ont déjà contacté des responsables rwandais pour leur demander quel serait le processus pour demander officiellement au Rwanda d’accueillir le prisonnier ». Mais pour quelle raison l’ancien chef d’Etat ne souhaite-t-il pas finir ses jours dans une cellule en Grande Bretagne ? Selon les autorité rwandaises, « Taylor a demandé à purger sa peine au Rwanda au lieu du Royaume-Uni, où, dit-il, il craint d’être attaqué par des co-détenus et qu’il revienne trop cher à sa famille de lui rendre visite ».
Même si pour le moment il a été transféré par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) dans une prison en Grande Bretagne, les autorités rwandaises ne lui ferment pas la porte. Le gouvernement a même affirmé être prêt à « délibérer sur la question, une fois qu’une requête officielle lui aura été transmise ». De leur côté ses avocats ont dénoncé la décision du TSSL, estimant que le détenu serait « encore plus isolé de sa famille, de ses amis et de ses structures de soutien que s’il avait purgé sa peine de prison au Rwanda ».
En attendant, c’est en Grande Bretagne que l’ancien chef d’Etat, âgé maintenant de 65 ans, va devoir finir le reste de ses jours. En prison.