Catherine Graciet et Eric Laurent, les deux journalistes français accusés de chantage sur le roi du Maroc Mohammed VI, ont été mis en examen dans la nuit du vendredi 28 août.
Interpellés jeudi à Paris, après une rencontre avec un représentant de Mohammed VI écoutée par la police et au cours de laquelle ils auraient reçu chacun une avance de 40 000 euros pour ne pas faire paraître un livre à charge pour le roi du Maroc, les deux journalistes français ont été mis en examen dans la nuit du vendredi 28 août 2015.
L’enquête se poursuit dans l’affaire des journalistes français soupçonnés d’avoir tenté d’extorquer trois millions d’euros au roi du Maroc Mohammed VI. Catherine Graciet et Eric Laurent sont poursuivis pour « chantage et extorsion de fonds ». Ils ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire.
Si pour l’avocat du roi du Maroc, Eric Dupont-Moretti, « les deux auteurs ont fait du chantage au roi, à un chef d’État en fonction. Du jamais vu, c’est d’une audace folle ! On ne sait pas encore quels sont les mobiles, mais ils ont dû être instrumentalisés, peut-être par un groupe terroriste », le conseil de Catherine Graciet, Eric Moutet, reconnaît un « deal financier » a bien eu lieu entre le Maroc et les deux journalistes, qui ont été « piégés » par des « enregistrements sauvages ».
Les deux journalistes ne sont pas à leur coup d’essai s’agissant des attaques contre le roi du Maroc. En effet, en 2012, ils avaient co-écrit un livre dans lequel ils attaquaient Mohammed VI intitulé Le roi prédateur.
