En réponse aux questions de certains sénateurs, le gouvernement espagnol a déclaré que le Maroc est un « partenaire stratégique » avec lequel il peut y avoir des positions divergentes sur des questions essentielles comme celles de la souveraineté de Ceuta et Melilla. Preuve que le bras de fer entre les deux pays se poursuit.
L’Espagne a « une relation profonde et variée avec le Maroc, mais ceci n’exclut pas qu’il y ait des questions sur lesquelles nos positions divergent comme celles relatives à la souveraineté des villes autonomes », a indiqué le gouvernement espagnol, dans sa réponse écrite aux questions de certains sénateurs, ajoutant que « la volonté des deux gouvernements est de traiter ces divergences avec respect ».
En fin décembre, le chef du gouvernement marocain, Saadeddine El Othmani, avait indiqué que Ceuta et Melilla « sont marocains comme le Sahara ». Cette déclaration avait suscité les questionnements des sénateurs qui reprochent au Maroc « son manque de collaboration en matière de trafic de drogue et d’immigration » ou « la délimitation unilatérale des eaux proches des Îles Canaries » ou encore « le blocus économique imposé à Ceuta et Melilla dans le but de les étouffer ».
Le gouvernement espagnol a assuré avoir « réagi à cette déclaration, selon les pratiques diplomatiques prévues dans ce type de circonstances », et qu’« en raison de leur proximité géographique, les villes autonomes de Ceuta et Melilla sont un élément clé dans la relation de voisinage entre l’Espagne et le Maroc ».
Pour rappel, la ville de Melilla est revendiquée par le Maroc, considérée par ce dernier comme étant occupée. Pourtant, la majorité de sa population est attachée à rester espagnole. Tout comme Melilla, la ville de Ceuta, située sur le côté africain du détroit de Gibraltar, en face de la péninsule Ibérique, est également revendiquée par le Maroc depuis 1956 et ce, bien que la majorité de sa population soit attachée à rester espagnole.
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