Cette vidéo qui montre Oscar Pistorius très mobile sur ses moignons


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Une vidéo de reconstitution du drame où l’on aperçoit Oscar Pistorius, l’ancien athlète paraplégique, courir sur ses moignons, a été rendue publique, ce dimanche, par une télévision australienne. Cette diffusion pourrait entraîner une interruption du procès.

Rebondissement dans l’affaire Pistorius, l’athlète sud-africain de 27 ans poursuivi pour le meurtre de sa compagne, Reeva Steenkamp, le 13 février 2013. La chaîne de télévision australienne Channel 7 a diffusé dimanche une vidéo où on aperçoit l’accusé dans une reconstitution du drame, en train de se déplacer sur ses moignons. La publication de cette vidéo pourrait entraîner une interruption du procès.

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Cette vidéo a été réalisée par l’Américain Scott Roder, un des experts sollicités par la défense pour tenter de démontrer que le meurtre était un accident et non pas prémédité comme le soutient l’accusation. On y voit Pistorius jouer son propre rôle. Il traverse la pièce en courant sur ses moignons, un pistolet imaginaire à la main.

Les images accréditent la thèse de l’accusé et contredisent le témoignage du médecin du sport Wayne Derman, un témoin de la défense. Il avait affirmé que, amputé des deux jambes, il était très vulnérable et avait du mal à se déplacer sans ses prothèses. La vidéo « nous donne un aperçu d’Oscar sur ses moignons, ce que la Cour n’a jamais vraiment pu voir. Cela nous permet une comparaison avec ce que dit Derman », a indiqué un professeur de droit à l’université du Witwatersrand, James Grant, interrogé par le journal sud-africain The Star.

« Une trahison éclatante »

« Pour la famille, la diffusion de ces images constitue une trahison éclatante de la confiance et une atteinte à la vie privée », a critiqué l’avocat de Pistorius, Brian Webber, rapporte l’AFP. « Toute reproduction de ce matériau obtenu illégalement sera jugée illégale », a précisé la porte-parole de la famille Pistorius, Annelise Burgess. La chaîne australienne n’a pas révélé la manière dont elle s’est procurée cette vidéo.

Cette vidéo devra être ajoutée au dossier par la défense ou l’accusation pour être prise en considération par la juge Thokozile Masipa. Elle pourrait ensuite théoriquement interrompre le procès car un autre professeur de droit de Wits cité par le quotidien The Times, Stephen Tuson, rapporte que l’on peut comparer cette fuite au cambriolage du bureau d’un avocat qui entraînerait la vente des pièces du dossier à l’accusation. « Nous n’avons pas de commentaire à faire, et n’avons rien à voir avec cette vidéo », a déclaré le porte-parole du parquet, Nathi Mncube, ce lundi.

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