Une menace pèserait sur le Gabon, pays d’Afrique Centrale dirigé par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 2009, après le départ de son père Omar Bongo.
Au Gabon, la sonnette d’alarme est tirée. C’est le moins que l’on puisse dire après la sortie sulfureuse d’un ancien ministre d’Ali Bongo, qui est convaincu que ce pays d’Afrique Centrale est menacé. Ancien ministre des Droits humains et membre de la section 4 de la Fédération Alibandeng, Alexandre Désiré Tapoyo a transmis au secrétaire général du PDG sa lettre de démission, ce 24 septembre 2019. C’est ce qu’a annoncé Gabonreview, qui précise que par la même occasion, l’homme politique claque la porte du Conseil municipal de Libreville dont il est membre. Non sans alerter.
« Le militant de base que je suis doit répondre à un impératif, plus grand que nous tous. En effet, des ombres se profilent à l’horizon, avec la ferme intention de détruire l’œuvre de construction nationale issue de plusieurs vies et de plusieurs générations. Tapies en chacun et autour de nous, chaque jour qui passe, elles prennent de l’assurance, et gagnent du terrain (…). Le Gabon que nous avons connu et dont nous sommes fiers, terre de liberté, de justice sociale et de prospérité, est menacé par cette obscurité », avait récemment alerté l’ancien membre du comité de suivi des actes du dialogue politique d’Agondjé.
Cette dissension intervient au moment-même où le débat sur la santé d’Ali Bongo est très houleux au Gabon, avec notamment une opposition qui se dit convaincue que le Président ne peut plus accomplir sa mission de diriger le pays. Victime d’un accident vasculaire cérébral, fin octobre, à Riyad, en Arabie Saoudite, les apparitions publiques d’Ali Bongo se font très rares. Le dirigeant, qui était à Londres depuis fin août est rentré au bercail pour diriger la cérémonie de prestation de serment des membres de la Cour constitutionnelle.
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