Des physiciens américains ont annoncé le 17 mars avoir détecté des ondes gravitationnelles primordiales. Autrement dit les toutes premières secousses du Big Bang qui ont marqué la création de l’Univers.
C’est une découverte majeure pour la physique : des ondes qui sont des traces du moment de la naissance de l’univers. Des physiciens américains ont annoncé le 17 mars avoir détecté des ondes gravitationnelles primordiales, autrement dit les toutes premières secousses du Big Bang qui ont marqué la création de l’Univers.
La preuve qu’il y a 13,8 milliards d’années, des soubresauts violents ont agité l’espace-temps aussi facilement qu’une vulgaire gelée. Et que cela a façonné l’Univers. Des ondes gravitationnelles primordiales qui n’avaient jamais été observés ont été repéré par un télescope installé au pôle Sud par la collaboration américaine Bicep2. Et ce lundi 17 mars, ses responsables, John Kovac et Clement Pryke, ont exposé au Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics (Etats-Unis) leur résultat de deux ans d’observation patiente. L’attente était telle que beaucoup n’ont pu visionner la retransmission sur le Web, le service étant vite devenu indisponible.
Le télescope Bicep2 n’a pas directement observé ces ondes gravitationnelles primordiales, mais il en a constaté l’effet sur un rayonnement qui a fait la « une » des médias il y a tout juste un an : le rayonnement du fond diffus cosmologique. Autrement dit la plus vieille photo qu’il puisse y avoir de l’Univers. En mars 2013, c’est le satellite Planck de l’Agence spatiale européenne qui l’a prise, révélant tous les détails de ce moment où l’Univers est devenu transparent : les photons ou grains de lumière parvenant à se libérer des autres particules.
C’était 380 000 ans après le Big Bang. Tous ces photons, collectés par Planck, ont constitué un cliché parsemé de petites taches de couleurs différentes comme autant de points plus ou moins chauds. Cette palette est comme un portrait d’un bébé-univers dont chaque couperose indiquerait l’endroit où apparaîtraient des millions d’années plus tard les merveilles que nous connaissons aujourd’hui : étoiles, galaxies ou planètes.