Un effroyable accident de la circulation est survenu au Cameroun, dans la nuit de samedi au dimanche 27 décembre dernier, sur le pont Mana à Boutourou, dans l’Arrondissement de Ndikinimeki (Yaoundé – Bafoussam), faisant 39 morts et plusieurs blessés.
L’Afrique a l’un des taux de motorisation les plus bas dans le monde, mais curieusement, elle possède le taux d’accidents mortels le plus élevé au monde avec 26,6 morts par accidents de la route pour 100 000 personnes. L’effroyable accident de la circulation survenu dans la nuit de samedi au dimanche 27 décembre dernier, sur le pont Mana à Boutourou dans l’Arrondissement de Ndikinimeki (Yaoundé – Bafoussam), laissant sur le carreau 39 morts et plusieurs blessés, vient conforter ces chiffres macabres.
La suspension d’activité pendant une durée d’un mois, que le ministre des Transports vient d’infliger à « Avenir Voyages », Agence fortement impliquée dans cet accident tragique, n’a pu malheureusement consoler les familles, après la mort de leurs membres suite à cet accident d’autobus qui avait heurté un camion avant de chuter dans un ravin. Cet accident vient s’ajouter aux nombreux autres qui sont dépplorés dans ce pays d’Afrique Centrale.
Une étude sur les accidents de la circulation sur un important axe routier au Cameroun (les 234 kilomètres de l’axe Yaoundé-Douala), indiquait que les principales causes de ces accidents étaient entre autres : les défaillances mécaniques, les problèmes pneumatiques, les dépassements dangereux et vitesse excessive, la conduite en état d’ébriété, la consommation de stupéfiants, les chaussées en état de dégradation très avancée, sans oublier la multiplication des dos d’âne et le manque de repos de la part de certains conducteurs.
Le Cameroun enregistre en moyenne plus de 16 000 accidents de la route chaque année, qui tuent plus de 1 200 personnes, selon les chiffres officiels et plus de 6000 selon l’Organisation mondiale de la Santé. Déterminé à infléchir ces chiffres, le pays s’est porté volontaire pour l’évaluation de sa performance en la matière par les Nations Unies, à travers la Commission Economique des Nations Unies pour l’Europe (UNECE) et pour l’Afrique (UNECA).
Une équipe d’experts nationaux, avec la participation des parties prenantes, a mené une évaluation de la situation en matière de sécurité routière au Cameroun et a produit un rapport sur les résultats obtenus, assorti de recommandations à l’attention du gouvernement.
Vivement que cette initiative non seulement puisse conduire au lancement d’actions par le gouvernement camerounais, mais également qu’elle fasse en sorte qu’une plus grande priorité soit accordée à la sécurité routière sur toute l’étendue du territoire. Car, « un mort de plus, est un mort de trop ».