Ces mots qui font désormais penser à la pandémie du Coronavirus


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Coronavirus
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Depuis le déclenchement de la pandémie du Coronavirus, il ne se passe plus d’heure, de minute ou même de seconde sans qu’on n’entende ou qu’on emploie un certain nombre de mots qui se sont imposés à notre quotidien. Nous en avons répertorié quatre : Quarantaine, cas, isolement et confinement.

La pandémie due au Coronavirus a imposé dans le vocabulaire courant ces quatre mots sur lesquels nous revenons.
Quarantaine : le terme a fait son apparition dans la langue française à la fin du XIIe siècle, dans les années 1180 et signifiait « période de quarante jours » ou encore « nombre d’environ quarante ».
Le sens sanitaire du mot quarantaine apparut au XVIe siècle, précisément en 1635, et désignait un isolement d’une durée variable, mais qui était de quarante jours à l’origine, qu’on imposait, dans un lazaret, aux voyageurs et aux marchandises en provenance de pays où régnaient (ou sont supposées régner) certaines maladies contagieuses, avant de les laisser entrer en contact avec le pays de leur destination. Ce sens est voisin de celui qui est le plus utilisé avec la pandémie du Covid-19. Il s’agit de l’isolement imposé aux personnes revenues de zones à risque ou ayant été en contact avec des patients malades du Coronavirus.

Cette mise en quarantaine de personnes suspectes dure généralement, non pas quarante jours, mais plutôt quatorze, d’où l’usage de plus en plus fréquent du terme quatorzaine qui désigne la période de quatorze jours pendant lesquels les suspects restent en… quarantaine. Même si la quarantaine constitue une forme d’isolement, ce dernier terme, également sur notre liste de mots très devenu courants, s’applique plus à des cas de malades confirmés.

Ceci nous amène à parler de cas, un autre mot à succès depuis le déclenchement de la pandémie. En effet, ce mot est utilisé pour désigner le nombre de personnes en lien avec la maladie dans une région donnée. Par exemple, au dernier bilan, le Bénin compte 9 cas confirmés alors que les cinq pays africains suivants n’en comptent pas un seul. Il s’agit des Comores, du Lesotho, du Malawi, du Sao Tomé et Principe et du Soudan du Sud. On entend aussi souvent parler de cas suspects, ou de cas contacts. Pour éviter une multiplication des cas et une hécatombe, beaucoup de pays optent pour le confinement total de leur population.

Le terme confinement revient aussi très souvent et désigne l’obligation faite par les autorités publiques aux populations de rester enfermées chez elles pour éviter de propager le virus. Dès le déclenchement de l’épidémie en Chine, les autorités ont imposé des mesures drastiques de confinement des populations, qui n’ont pas tardé à porter leurs fruits, puisque le pays a réussi à contenir la maladie et à freiner sa propagation sur son territoire, au point de prêter désormais main forte et assistance à l’Europe et à l’Afrique qui font face à une augmentation exponentielle du nombre de patients. De plus en plus de pays africains optent alors pour le confinement.

Ces mots qui se sont invités dans notre vocabulaire seront sur toutes les lèvres jusqu’à la fin de la pandémie que nous souhaitons pour bientôt.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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