Une table ronde des bailleurs de fonds de la République centrafricaine se tiendra à Bangui du 11 au 12 octobre 2012. L’objectif de cette rencontre est de mobiliser des fonds nécessaires à la réhabilitation de l’unique aéroport international de Bangui M’Poko devenu vétuste et inadapté. Les bailleurs invités à cet effet sont le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD), la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), l’Exim Bank of China, l’Agence française de développement (AFD) et les banques locales.
(De notre correspondant)
L’aéroport international de Bangui M’Poko entre dans la dernière ligne droite de sa réhabilitation, 45 ans après sa mise en service. Les résultats des derniers audits de sécurité et de sûreté effectués par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) avaient fait état de graves lacunes pouvant entraîner le déclassement ou la fermeture pure et simple de l’aéroport. Entre autres insuffisances, la dégradation des infrastructures pour des raisons de durée de vie dépassée, la détérioration accélérée des chaussées aéroportuaires faute de l’entretien programmé tous les 15 ans et le problème d’étanchéité de la toiture du bâtiment principal de l’aérogare. Sur le plan de l’analyse fonctionnelle, il ressort que ces infrastructures ne répondent plus aux besoins d’exploitation d’un aéroport international moderne, en ce qui concerne la disponibilité des surfaces, des capacités d’accueil, de traitements des passagers, de délai de livraison des bagages, de commodités offertes aux exploitants et d’encombrement de l’aire de stationnement des aéronefs.
Une remise à niveau nécessaire
Face à cette inquiétante situation, le ministère centrafricain de l’Aviation civile a initié un programme de mise à niveau des infrastructures aéroportuaires de l’aéroport international Bangui M’Poko. « Un programme qui devait traduire en action concrète », selon le ministre centrafricain de l’Aviation civile, Théodore Jousso, la vision du gouvernement centrafricain pour son désenclavement. Car, étant un pays enclavé, avec toutes les conséquences que cela entraîne, la RCA doit beaucoup de son investissement à d’autres formes de désenclavement facilitées par le monde moderne, notamment le désenclavement numérique et le désenclavement aéronautique. La mise en chantier de cet important programme s’inscrit évidemment dans cette dynamique.
Le programme en question va se dérouler en deux phases. Dans un premier temps, il sera question de la clôture du domaine aéroportuaire sur un périmètre de 12 kilomètres, l’extension et le réaménagement de l’aérogare, le renforcement des chaussées aéronautiques et la formation du personnel. La seconde phase concerne l’allongement de la piste de 2 600 m à 3 200 m, l’extension de l’aire de stationnement de 5 à 11 postes, la construction d’une nouvelle bretelle, le réaménagement de la bretelle aéro-club.
La RCA à la recherche de financements
Ces travaux auront un coût estimé à 60 milliards de FCFA (presque 100 millions d’euros). Comment et où trouver cette somme ? La réponse à cette question est ce qui justifie la rencontre du 11 au 12 octobre à Bangui, des bailleurs de fonds, notamment le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD), la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), l’Exim Bank of China, l’Agence française de développement (AFD) et les banques locales.
Lors de la rencontre, il sera question de la présentation des projets inscrits dans le programme, la concertation des bailleurs de fonds, l’annonce des contributeurs et la présentation du plan de financement.