Le chef de l’Etat centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, serait en train de commander une Constitution en vue de tracer la voie pour briguer un nouveau mandat. Ses partisans de la plateforme Front Républicain ont donné le ton.
La devanture de l’Assemblée nationale centrafricaine, à Bangui, a été le théâtre d’un rassemblement de plusieurs centaines de personnes, ce vendredi 29 avril. Les manifestants, qui réclamaient la révision de la Constitution de ce pays d’Afrique Centrale, ont remis un mémorandum aux élus. Lequel mémorandum est signé de la plateforme Front Républicain qui est un rassemblement d’organisations de jeunes.
Plus de 600 000 Centrafricains interpellent, à travers cette pétition, les députés de même que le président de la République, afin qu’ils ouvrent la voie à une révision de la Constitution «conformément au titre XV article 151, 152, 153 de la Constitution du 30 mars 2016», reprennent les journaux du pays. Pour justifier sa démarche, le Front Républicain dit se baser sur le fait que certaines fonctions évoquées dans l’ancienne Constitution devraient être mises à jour.
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Pour sa part, Héritier Doneng, initiateur de la pétition, estime que «la révision de la Constitution relève des attentes du peuple souverain». Et de poursuivre : «voilà pourquoi nous voudrions que le peuple s’exprime à travers cette pétition. Nous nous réjouissons de l’engouement de la population matérialisé par cette pétition. A cet effet, nous demandons une consultation populaire dite Référendum» pour apporter les modifications requises. Dans quel but ?
Pour le journal Corbeaunews, il ne fait aucun doute que la manifestation et la pétition sont des manœuvres dont l’objectif est d’amener le Parlement centrafricain à enclencher une procédure visant à modifier la Constitution en vue de permettre une nouvelle candidature du Président Faustin-Archange Touadéra. A noter que les autorités centrafricaines posent des actes pour le moins inquiétants, depuis quelques temps.
Outre le fait d’avoir confié une bonne partie de la question sécuritaire aux éléments russes du groupe Wagner, le pays vient d’adopter le Bitcoin comme monnaie officielle. Pour une économie aussi fragile. Voilà que le spectre d’une modification de la Constitution est agité. De quoi inquiéter certains observateurs, surtout que le gouvernement a posé le coude sur plusieurs dossiers d’accusation de violations commises par les paramilitaires russes.
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