Ce dimanche, un meeting pour la paix a été organisé à Bangui, la capitale centrafricaine, une semaine après les violences meurtrières qui ont éclaté dans le pays. Les musulmans et les forces internationales étaient main dans la main pour amorcer un processus de paix dans le pays.
Une semaine après les violences qui ont éclaté à Bangui, la capitale centrafricaine, la vie reprend son cours peu à peu dans la ville. Un meeting pour la paix a été organisé ce dimanche, dans le quartier musulman de Bangui. La communauté musulmane a lors de ce meeting affirmé son soutien au processus de paix tout en dénonçant le fait qu’on les accuse d’être à l’origine des problèmes que traverse le pays.
Favorables au retour de la paix, les musulmans de Bangui oscillent entre colère et frustration. A l’image du coordonnateur des organisations musulmanes de Centrafrique, Ali Ousman, qui s’est confié à RFI. « Il y a vraiment une sorte d’automatisme ici, tout le monde sait que maintenant il suffit de prendre quelqu’un, de le tuer, de faire tout pour le faire passer pour un musulman et de l’envoyer ici pour que la population du PK5 se soulève »,a-t-il confié.
Musulmans et chrétiens sont unanimes, les populations doivent éviter de se faire manipuler. Ils ont scandé en commun : « La paix, toujours la paix, rien que la paix ». Pour Mohammed Ali Fadoul, président du comité d’autodéfense du PK5, « nous sommes condamnés à chercher la paix. Et nous sommes condamnés aussi à vivre ensemble avec nos frères chrétiens».
A Bangui, les humanitaires peinent à reprendre leurs activités. Leurs locaux ont été saccagés, ou détruits par des manifestants en colère. Le 2 octobre dernier, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a appelé la communauté internationale à ne pas relâcher ses efforts de soutien, particulièrement financiers à la Centrafrique afin d’éviter un nouveau basculement vers la violence.
Depuis le 26 septembre dernier, près de 40 personnes ont été tuées et au moins 27 400 autres ont été déplacées. Dans le même temps, 500 détenus se sont échappés de la prison centrale de Bangui.