Un Casque bleu a été tué mardi en Centrafrique durant des affrontements entre groupes armés.
La situation est toujours tendue en Centrafrique à quelques semaines des élections qui sont censées permettre au pays de se redresser pour aller de l’avant. Un casque bleu de l’ONU a été tué à Batangafo, à près de 400 km au nord de Bangui, où avaient éclaté des violences entre des éléments armés assimilés aux milices anti-balaka d’une part, et d’autres assimilés à l’ancienne coalition Séléka, qui a mis fin au régime de François Bozizé.
La violence est toujours de mise dans le pays, alors que la présidentielle et les législatives ont été fixées au 27 décembre, a annoncé lundi soir Julius Ngouadé-Baba, le rapporteur général de l’Autorité nationale des élections (ANE), organe chargée d’organiser les élections, à la radio d’Etat. Un deuxième tour est prévu le 31 janvier 2016, a affirmé Julius Ngouadé-Baba, soulignant que le calendrier électoral doit ensuite être entériné par un décret présidentiel. Un Référendum constitutionnel aura aussi lieu le 13 décembre, selon l’ANE.
La question est de savoir est-ce que le pays est réellement pour l’organisation d’élections ? Pourront-elles se dérouler dans de bonnes conditions alors que le sang continue de couler malgré la présence des troupes françaises et la force de l’ONU.
Pour rappel, depuis fin septembre, plusieurs dizaines de personnes ont été tuées et des centaines d’autres blessées à Bangui, a estimé dans son dernier rapport la Croix-rouge. Selon l’organisation humanitaire, « plusieurs centaines d’enfants malades et de femmes enceintes n’ont pu se rendre dans une clinique ou une maternité. Des milliers de familles sont sans abri, leurs maisons ayant été incendiées et leurs moyens de subsistance détruits. La peur les accompagne jour et nuit ».