Le Président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, a saisi l’opportunité de la célébration du 62ème anniversaire de la souveraineté de son pays pour proposer un référendum constitutionnel au nom, dit-il, des aspirations du peuple.
«Depuis le dialogue républicain, en mars dernier, de plus en plus de voix s’élèvent pour exiger la révision» de la Constitution, a lancé le chef de l’Etat centrafricain, dans la soirée du vendredi 12 août 2022. «La représentation nationale s’est montrée sensible aux aspirations profondes du peuple manifestées à travers des pétitions et marches de soutien», a poursuivi le dirigeant, dans son allocution lue à la télévision nationale. Ce qui, selon lui, justifie que l’Assemblée «a demandé au gouvernement de déclencher la procédure du référendum».
Lors d’un rassemblement, le 29 avril, des manifestants réclamant la révision de la Constitution centrafricaine ont remis un mémorandum aux députés de l’Assemblée nationale. La pétition était signée de la plateforme Front Républicain, un rassemblement d’organisations de jeunes. A travers cette requête, plus de 600 000 Centrafricains interpelaient les députés de même que le Président, afin qu’ils ouvrent la voie à une révision de la Constitution «conformément au titre XV article 151, 152, 153 de la Constitution du 30 mars 2016».
«Je vous ai écouté», a martelé le chef de l’Etat, ce vendredi soir. Touadréra dit prendre «acte de vos sollicitations pressantes qui me sont parvenues de partout réclamant une nouvelle Constitution». Dès lors, dit-il, «il appartiendra au gouvernement d’en aviser et de donner suite à la demande de l’Assemblée nationale, je veux dire, à votre demande». Pour le dirigeant, il est surtout question de «prouver que nous sommes un peuple qui sait d’où il vient, un peuple qui sait où il va, un peuple qui sait ce qu’il veut».
Selon le Président Touadéra, «notre corpus juridique n’est pas immuable. Il doit s’adapter aux évolutions sociales, politiques, techniques et environnementales, tant nationales qu’internationales». Et de donner des assurances : «Je ne ferai rien sans la volonté du peuple détenteur de la souveraineté nationale. Cependant, je ne saurai demeurer indifférent aux cris de cœurs de mon peuple qui est dépositaire par excellence du pouvoir souverain».
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