Centrafrique : pas de vote à Bambari, Ippy et Bria


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En République centrafricaine, les rebelles ont continué leurs actions de sabotage du scrutin de ce jour. À Bambari, Ippy et Bria, les tirs d’armes automatiques entendus tôt le matin ont dissuadé les populations de sortir pour accomplir leur devoir civique.

Dimanche 27 décembre 2020. Journée électorale, mais également journée de fortes tensions en République centrafricaine. Il était de notoriété publique que cette journée était celle de tous les dangers, vu les violences qui agitent le pays depuis plusieurs jours de la part des groupes rebelles armés qui exigent le report des élections.

D’hier à ce jour, dimanche 27 décembre 2020, les rebelles ont incendié le matériel électoral dans les villes de Koui, Aba et Niem-Yelewa. De 5 heures à 6 heures du matin, les armes ont crépité à Bambari, capitale provinciale de la Ouaka, à Bria, chef-lieu de la préfecture de la Haute-Kotto et à Kaga-Bandoro, chef-lieu de la préfecture de la Nana-Gribizi. Selon les médias locaux, les bureaux de vote n’ont pas ouvert dans ces villes et les populations ne sont pas sorties non plus. À Ippy, les rebelles munis d’armes et de chicottes ne laissent aux populations d’autre choix que de rester chez elles.

À Bangui et à Berberati, en revanche, c’est le calme, avec des populations qui s’acquittent en toute tranquillité de leur devoir civique, même si le matériel électoral manque par endroits. Dans la capitale, un dispositif sécuritaire impressionnant est déployé pour garantir la sécurité des électeurs et des populations en général. Des patrouilles de Casques bleus, de soldats centrafricains appuyés par des troupes rwandaises, sillonnent les quartiers de Bangui. On aperçoit également des blindés de la MINUSCA positionnés devant les bureaux de vote.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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