Les chefs d’Etat de l’Afrique de la communauté économique de l’Afrique centrale (CEEAC) se réuniront jeudi dans un sommet extraordinaire à N’Djamena, la capitale tchadienne, pour parler de la crise en Centrafrique, où la situation va de mal en pis.
La situation en Centrafrique qui se détériore préoccupe les chefs d’Etat de la communauté économique de l’Afrique centrale (CEEAC). Ils seront réunis ce vendredi à N’Djamena, la capitale tchadienne, en sommet extraordinaire, pour tenter de trouver des solutions à la crise. Cette rencontre aura lieu avec la « participation de tous les partenaires internationaux notamment sur l’absence des avancées au niveau sécuritaire et politique », a précisé lundi, le représentant du Tchad à l’ONU, Mahamat Zene Cherif, lors d’un sommet à New York.
En réalité, le Tchad qui vient de faire son entrée au Conseil de sécurité, refuse l’envoi des casques bleus de l’ONU en Centrafrique. Mais cette option, encouragée par la France, qui réclame du renfort sur le terrain, est de plus en plus envisagé par le Conseil de sécurité, préoccupé par la détérioration de la situation dans le pays. Raison pour laquelle N’Djamena s’est empressée d’organiser ce Sommet réunissant tous les chefs d’Etat de l’Afrique centrale, à l’exception de Denis Sassou Nguesso, pour les convaincre de renforcer la force africaine déployée en Centrafrique, Misca.
Prouver que la Misca peut rétablir l’ordre
N’djemana veut montrer que la Misca a les capacités de rétablir l’ordre et réclame à l’ONU de lui donner une chance de le prouver. Un moyen aussi pour le président tchadien Idriss Déby de conserver son leadership, qu’il se dispute avec son homologue congolais Denis Sassou N’guesso, dans la sous-région. Seulement, le Conseil de sécurité est sceptique face à cette force africaine, dont des éléments sont accusés d’avoir pris part aux affrontements entre milice d’autodéfenses -chrétiennes et rebelles de l’ancienne coalition séléka, qui a mis fin au règne de François Bozizé. Sans compter les échanges de tirs qui ont eu lieu entre soldats tchadiens notamment et burundais dans la capitale centrafricaine.
Autre point qui sera également mis sous la table lors du sommet, l’avenir de Michel Djotodia. La CEEAC veut un départ immédiat du président de transition centrafricain, qui permettrait d’organiser rapidement des élections démocratiques pour rétablir la paix dans le pays. Tout montre que ce sommet à N’Djamena constituera une étape importante de l’avenir de la Centrafrique.