Centrafrique : Nicolas Tiangaye, un pragmatique au pouvoir ?


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Nicolas Tiangaye est reconduit Premier ministre de la Centrafrique. Le décret de sa nomination a été publié hier, mardi 26 mars. Le chef du gouvernement de Michel Djotodia, président de la transition, a confirmé ce mercredi l’information, disant vouloir respecter les Accords de Libreville.

Nicolas Tiangaye est reconduit Premier ministre de la Centrafrique. L’ex-chef du gouvernement d’union nationale de François Bozizé, a été officiellement investi hier, mardi 26 mars, lorsque le décret de sa nomination a été publié.

« J’ai été reconduit Premier ministre, le décret a été signé », a affirmé Nicolas Tiangaye à l’AFP. Et d’assurer qu’il formera un gouvernement représentant toutes les sensibilités politiques centrafricaines « sur la base des accords politiques de Libreville ». Le Premier ministre reconduit « ne cautionne pas un coup de force mais il s’inscrit justement dans la continuité de l’accord de Libreville à l’origine de sa première nomination au poste de Premier ministre », a-t-il confié à RFI.

Après avoir nommé Nicolas Tiangaye Premier ministre, Michel Djotodia, le président par intérim a, par ailleurs, promulgué deux actes constitutionnels en vue de gouverner par ordonnances en Conseil des ministres et de permettre au Premier ministre de rester en fonction jusqu’à l’organisation des élections législatives et présidentielle.

Nicolas Tiangaye, un homme pragmatique ?

A la suite de la chute de François Bozizé, dimanche24 mars, Michel Djotodia s’est autoproclamé nouveau président de la Centrafrique. A l’entendre, il prévoit d’administrer la Centrafrique pendant trois ans. En clair, il va, selon lui, assurer la transition et ensuite quitter le pouvoir sans se présenter à la présidentielle de 2016. Comme le stipulent les Accords de Libreville, il en va de même pour Nicolas Tiangaye, le Premier ministre.

Nicolas Tiangaye, avocat de formation, se succède à lui même. Même si il n’a été ministre de la transition pendant deux mois seulement, depuis le 11 janvier précisément, conformément aux Accords de Libreville.

Le chef de gouvernement reconduit, ancien opposant politique, est aussi connu pour être un pragmatique. Lorsque les rebelles du Séléka se trouvaient aux portes de Bangui, il les a appelés à négocier avec le gouvernement d’union nationale, pour ainsi éviter « un bain de sang ».

Nicolas Tiangaye et Michel Djotodia, les nouveaux hommes forts de la Centrafrique, doivent désormais faire face à la gestion du pays. Depuis le départ du président Bozizé, le pays est livré à des scènes de pillages et est en proie à des violences.

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