Des combattants de l’ex-rébellion séléka, qui a mené le coup d’Etat contre François Bozizé, refusent toujours de quitter la ville de Bangui.
Cantonnés, depuis 2014, dans deux camps militaires de Bangui, des combattants de l’ex-rébellion séléka ont manifesté, ce jeudi matin, pour exprimer leur refus de quitter la capitale centrafricaine, Bangui, craignant d’être renvoyés dans leurs régions d’origine.
Plusieurs groupe de dizaines de personnes, la plupart sans armes, quelques uns en possession de grenades, se sont positionnés dans plusieurs endroits de la capitale autour des camps Béal et du RDOT où ils sont cantonnés sous la surveillance des forces internationales. Leur objectif : s’établir dans la capitale. Près d’un millier de combattants séléka sont toujours cantonnés dans la capitale, les autres ayant rejoint leurs régions d’origine, essentiellement dans le nord du pays, lors d’opérations de transfert menées par l’Organisation internationale des migrations (OIM). Ces transferts doivent être suivis d’un programme (Démobilisation, désarmement, réinsertion (DDR), financé par la communauté internationale.
De leur côté, les forces internationales, dont onusienne (MINUSCA), française (Sangaris), et européenne (Eufor-RCA), ont déployé un dispositif impressionnant autour des manifestants, craignant des débordements. Redoutant de nouvelles violences, des habitants des alentours ont fui leurs maisons, ou se terrent dans leur domicile. La circulation était coupée aux abords des deux camps.
Malgré la présence des forces internationales, la Centrafrique est toujours instable. Le pays est régulièrement en proie à des attaques de groupes armés et massacres, dont les populations paient toujours le plus lourd tribut.