Le peule centrafricain a exprimé son ras-le-bol contre les attaques perpétrées par la coalition rebelle de Séléka. Une grande marche de protestation contre ces attaques rebelles, sur l’initiative du Conseil national de la jeunesse (CNJ) s’est déroulée le 21 décembre 2012, dans toute la capitale Bangui et dans les villes de province, notamment à Bouar, Boali et Bossembélé Bossangoa.
(De notre correspondant)
A l’initiative du Conseil national de la jeunesse, une grande manifesation de protestation contre les attaques perpétrées par la coalition rebelle Séléka dans le Nord-Est de la République centrafricaine a eu lieu à travers toute la capitale, Bangui et dans les villes de province.
A Bangui, la fin de la marche avait été fixée à 6 heures dans trois grands points de rassemblement, notamment à la place Marabéna dans le 5ème arrondissement, au croisement Koudoukou dans le 3ème arrondissement et à la place des Nations unies dans le 2ème arrondissement. La mobilisation était à son comble, puisque plus de 50 000 personnes venant de tous les quatre coins de Bangui ont participé à la manifestation. Sur les banderoles l’on pouvait lire « Alliance Séléka CPJP-CPSK—UFDR cessez immédiatement vos hostilités. Conformez-vous aux accords de paix signés par vous-mêmes avec le gouvernement. Trop c’est trop » ; « Mettons-nous ensemble, nous vaincrons » ; « Centrafrique aux Centrafricains ! Non aux étrangers qui envient nos richesses ».
Signalons que la longue et effervescente queue, après le regroupement final de la place des Nations unies, a fait une escale devant le siège de l’Union européenne où le Secrétaire général du Parti au pouvoir, le KNK, M. Louis Oguéré Ngaïkoumon a remis un mémorandum à la délégation. L’Hymne national a été chanté. Le point final est au centre ville, au PK 0 où le président du CNJ, M. Christian Guénébem a remis un autre mémorandum au premier ministre chef du gouvernement, le Pr Archange Faustin Toudéra. Là encore pour la deuxième fois, l’Hymne nationale a été chantée.
Le but de cette manifestation selon le président du CNJ, M. Christian Guénébem, a été d’abord de « demander à M. Dotodia, le responsable de la coalition Séléka et sa suite, d’arrêter immédiatement les hostilités et de se saisir, au lieu de faire venir des étrangers sur le territoire pour tuer ses propres frères ». Car estime la jeunesse, les revendications formulées dans les dix préalables de cette rébellion ne sont pas politiques, mais plutôt des revendications de confort. Ainsi, la jeunesse demande, une fois de plus, à la coalition Séléka « de s’assoir autour de la table avec le gouvernement pour dialoguer sur ses points de revendication ». Ensuite, le CNJ « encourage par cette marche, le président de la République et le gouvernement à poursuivre le dialogue qu’ils ont déjà entamé avec les rebelles.
Toutefois, le président du CNJ a indiqué que le dialogue pour lequel la jeunesse milite doit s’effectuer exclusivement avec les centrafricains et non avec des étrangers. Enfin, que les partenaires de la République centrafricaine, principalement la France, l’Union européenne, l’Union africaine etc. appuient le gouvernement à lutter pour la paix très menacée en Centrafrique.
Certaines villes de province, à savoir Bouar, Bossangoa, Bossémbélé et Bouali ont aussi organisé une marche pour soutenir les FACA et le président de la République, ainsi que le gouvernement dans la lutte contre cette rébellion.