Une trentaine de personnes, dont un officier tchadien de la force africaine (MISCA), ont été tuées dans les nouvelles violences qui ont éclaté jeudi soir et ont duré jusqu’à vendredi, dans la capitale centrafricaine, Bangui.
Alors que Bangui retrouvait un semblant de vie normale ces derniers jours, une intense fusillade a éclaté jeudi soir aux abords de l’aéroport, où les forces françaises et africaines ont établi leur base. Ces tirs ont entraîné une série d’affrontements dans la nuit jusqu’au petit matin, dans plusieurs quartiers de la ville, qui se sont poursuivi jusqu’au vendredi.
Les agents de la Croix-Rouge centrafricaine ont récupéré 29 corps, a indiqué à l’AFP un responsable de cette organisation. Toujours selon ce responsable qui prévoit un bilan plus élevé, car certains corps ayant pu être récupérés par les familles ou par d’autres personnes, dix cadavres ont été ramassés jeudi soir et dix-neuf autres vendredi. Les morts, « par balle ou suite à des coups de machette », se trouvaient principalement dans les 2ème et 3ème arrondissements de Bangui et notamment dans le quartier Baya Doumbia, aux abords de l’aéroport.
En outre, l’AFP relève qu’une quarantaine de blessés en lien avec ces incidents ont été évacués vers l’hôpital communautaire de Bangui depuis jeudi soir. Médecins sans frontières révèle que trois d’entre eux sont décédés sur place. Un officier du contingent tchadien de la force africaine (MISCA) a par ailleurs été tué dans ces mêmes violences. Une information livrée par la Présidence.
Les violences se poursuivent donc en Centrafrique. Les rebelles de l’ex-séléka pris pour cible par le anti-balaka qui, depuis l’arrivée des forces françaises à Bangui, veulent se venger après toutes les exactions subies par le passé. Ce qui déclenche une guerre inter-religieux entre chrétiens et musulmans ayant fait près d’un millier de morts dans le pays, depuis le 5 décembre.