En Centrafrique, les tueries entre chrétiens et musulmans ont fait plus de 600 morts en une semaine, selon l’ONU qui précise que chaque jour de nouveaux cors sont découverts dans la ville comme en brousse.
L’heure est grave en Centrafrique et l’ONU tire déjà la sonnette d’alarme. L’organisme international évoque un nombre de morts importants, résultats des violences entre chrétiens et musulmans du pays, qui n’hésitent pas à s’entretuer à coups de machettes.
« Les combats et les violences inter-religieuses de la semaine écoulée ont provoqué la mort de 450 personnes à Bangui et 160 autres dans ailleurs dans le pays ». C’est ce qu’a indiqué vendredi un porte-parole du HCR, qui a cité des bilans de la Croix-Rouge centrafricaine et du Conseil danois aux réfugiés.
Toujours selon l’ONU, les violences en Centrafrique ont fait 159 000 déplacés dans la seule capitale, Bangui. Ces déplacés sont répartis sur une quarantaine de sites, autour de l’aéroport, dans les mosquées et les églises. Rien que dans la journée de jeudi, 27 musulmans ont été tués par des milices chrétiennes dans un village de la région de Bouar (ouest), Bohong, selon le Haut commissariat aux droits de l’Homme. Malgré l’intervention militaire française, les violences inter-religieuses se sont aggravées. A la crise sécuritaire pourrait s’ajouter une crise humanitaire. Ce qui a d’ailleurs été reconnu, ce vendredi, par le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, en visite à Bangui.
Le bilan des violences entre musulmans et chrétiens devrait encore s’alourdir, car chaque jour, de nouveaux corps sont découverts dans les quartiers et dans la brousse, selon des informations fournies par l’ONU.