Centrafrique : « Les rebelles ne marcheront pas sur Bangui !»


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Le général Jean Félix Akaga, commandant des Forces multinationales de l’Afrique centrale (FOMAC), a animé ce mercredi une conférence de presse, dans la salle du centre d’opération de la FOMAC à la base Mpoko, à Bangui. Le but de cette rencontre avec les hommes des médias nationaux et internationaux a été de rassurer la population centrafricaine sur les dispositifs mis en place pour empêcher les rebelles du Séléka de prendre Bangui, la capitale du pays.

« Les rebelles ne rentreront pas à Bangui » a martelé le général Jean Félix Akaga, commandant des Forces multinationales de l’Afrique centrale (FOMAC). Il a organisé une conférence de presse ce mercredi, à Bangui, afin de rassurer les populations sur l’avancée des rebelles de la coalition Séléka vers la capitale centrafricaine. Tous les dispositifs ont été mis en place pour leur barrer la route, notamment sur la ligne rouge installée à Damara, ville située à 75 kilomètres de Bangui.

Il n’est pas saugrenu de rappeler que la coalition Séléka, après sa fulgurante percée dans le nord du pays où des villes sont tombées sous son contrôle, a pris la ville de Bambari dans le centre, le 25 décembre dernier et a lancé une offensive sur la ville de Sibut le lendemain. Alors qu’un processus de négociation sur les revendications de cette rébellion est en cours sous la médiation de la sous-région où d’ici peu, le pouvoir de Bangui, les rebelles de Séléka, ainsi que des acteurs politiques centrafricains devront se retrouver à Libreville au Gabon.

Entre temps, les Forces tchadiennes ont constitué un rideau sécuritaire dit « d’interposition » entre les Forces armées centrafricaines (FACA) et les rebelles, en vue d’éviter de nouvelles attaques avant la tenue du dialogue de Libreville. Cette ligne d’interposition a d’abord été installée à Sibut, mais « pour des raisons purement opérationnelles » comme l’a indiqué le général jean Félix Akaga, elle est décalée à Damara, à 75 kilomètres de Bangui.

« Les rebelles ne prendront pas Damara »

Le commandant de la FOMAC a également assuré que la ville de Damara ne sera pas franchie par les rebelles de Séléka, ni par les FACA. Et que ses forces et les matériels déployés sur place, sans compter un éventuel appui des autres Etats de la Communauté, le rassurent des dispositifs mis en place. Même, si les rebelles tentent de dévier la ligne de Damara, ils seront rattrapés, car la ligne rouge couvre non seulement Damara, mais ses environs aussi. Il a insisté sur le fait que les deux parties doivent observer une trêve, jusqu’à la tenue d’un dialogue à Libreville.

La ville de Damara, qui est déserte de sa population, n’est presque peuplée que de militaires. Près de 400 soldats du contingent tchadien de la FOMAC, déjà sur le terrain, sous le commandement du général Abdoulaye Issaka Saroa, ont été rejoints par les 120 soldats du Congo qui ont été déployés mardi. Des troupes gabonaises qui sont arrivées elles-aussi dans la journée du 1er janvier 2012 sont encore basées à Bangui.

Plus de 30 véhicules Land Cruiser équipés des armes lourdes de toute sorte ont été déployés. Entre temps, d’autres véhicules sont encore à la base de la FOMAC de Mpoko à Bangui dont des chars. Le général Akaga évoque même une éventuelle intervention aérienne « en fonction de l’armement dont l’ennemi présentera ».

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