Toute la République centrafricaine vibre aujourd’hui au rythme des préparatifs de la fête du 54ème anniversaire de l’indépendance du pays. A la différence des années précédentes, célébrées à Bangui, le 1er décembre de cette année sera célébré à Bouar, localité située à 420 kilomètres de la capitale centrafricaine Bangui.
(De notre correspondant)
1er décembre 1959-1er décembre 2012 voilà, 54 ans que la République centrafricaine est parvenue à la souveraineté nationale. Le 24ème anniversaire de la date historique de l’accession à la souveraineté nationale se célébrera à Bouar, ville située au nord, à 420 kilomètres de la capitale. L’on ne sait encore quelles sont les raisons de la délocalisation de cette fête à Bouar. Le président de la République, le général François Bozizé, le Premier ministre Faustin Archange Touadéra et ses membres du gouvernement feront le déplacement.
C’est un moment où le peuple doit se souvenir de l’époque coloniale, une page sombre de l’Histoire, quand le colonisateur lui administrait des traitements cruels et inhumains sur son propre territoire. C’est aussi un moment où le peuple doit se réjouir de la liberté retrouvée après plusieurs années de souffrance sous le joug de ses maitres. A cette occasion, plusieurs activités bouclées par un défilé seront organisées à Bangui et dans les villes de province.
Evidemment, en prélude à cette grande fête, toute la République centrafricaine vibre au rythme des préparatifs des festivités. Au niveau du gouvernement, un comité d’organisation a été mis en place, chargé de planifier et d’exécuter l’ensemble des manifestations inscrites dans le cadre de la célébration. Du côté des médias d’Etat (Télévision centrafricaine et Radio Centrafrique), le ministre centrafricain de la Communication et de la Moralisation, M. Alfred Poloko et le conseiller en communication du chef de l’Etat, M. Henri Pascal Bolanga, sont à pied d’œuvre pour assurer la couverture médiatique avant, pendant et après le 1er décembre.
Signalons que depuis trois semaines déjà, des séances d’entraînement du défilé sont tenues régulièrement les mercredis et samedis sur l’avenue des Martyrs à Bangui. Il est à noter aussi que seulement quatre départements ministériels sont retenus pour le défilé en plus des partis politiques et les confessions religieuses.
Toutefois, il faut signaler que le 1er décembre 2012 sera célébré dans un contexte social, politique et économique particulièrement tendu. Tendu, puisque le pays est plongé depuis quelques semaines dans une grève généralisée des enseignants stagiaires du fondamental 1 qui réclament leur intégration, sans compter la probabilité d’un boycott par l’opposition. Aussi, les fauves de Bas Oubangui ont abandonné leurs cours pour des raisons de manque de moyen. Car, elle exige du gouvernement la tenue immédiate d’un dialogue politique du moins, elle n’a pas encore dit son dernier mot.