Au lendemain de la déclaration de la présidente centrafricaine Catherine Samba Panza promettant « une guerre » s’ils ne cessaient pas leurs crimes contre les musulmans, les chefs autoproclamés des miliciens anti-balaka ont mis en garde, ce jeudi, contre toute attaque les visant.
« Déclarer la guerre aux anti-balaka, c’est déclarer la guerre à la population centrafricaine (…). Nous sommes prêts à être cantonnés » , a affirmé leur « chef d’état-major », Richard Bejouane, assurant avoir les listes des anti-balaka, qui seraient 52 000, dont 12 000 à Bangui.
Ce qui semble curieux est qu’en début de semaine, Patrice Edouard Ngaissona, qui se présente comme le « coordonnateur politique » des anti-balaka, avait évalué leur nombre à 70 000, dont plus de la moitié à Bangui. Ce qui fait que ces estimations sont jugées « farfelues » par des sources militaires de l’AFP, qui mettent en doute l’existence même d’un réel commandement unifié.
S’agissant du cantonnement, l’armée française balaie d’un revers de la main et estime que « les cantonner, ce serait leur donner une légitimité qu’ils n’ont pas. Ce serait leur donner la possibilité de devenir une force qu’ils ne sont pas au service d’un sombre dessein », a indiqué lundi à l’AFP le commandant du contingent français, le général Francisco Soriano, après avoir qualifié les miliciens de « principaux ennemis de la paix » en Centrafrique.