Centrafrique : le Séléka annonce la prise du palais présidentiel


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Le Séléka a annoncé ce dimanche matin avoir pris le palais présidentiel. Selon la rébellion, le président Bozizé ne se trouvait pas à l’intérieur de sa résidence. Les Forces armées de la Centrafrique et les militaires Sud-Africains affrontent en ce moment les rebelles.

Le palais présidentiel dans les mains du Séléka ? C’est en tout cas ce qu’annonce la rébellion, rapporte la chaîne d’information française I-télé. Selon les rebelles, François Bozizé ne se trouvait pas à l’intérieur de sa résidence. Des tirs nourris ont été entendus ce dimanche matin autour du domicile du président centrafricain.

Les Forces armées de la Centrafrique (Faca) et les militaires Sud-Africains affrontent en ce moment les rebelles. « Nos troupes sont autour du palais. Nous sommes face aux dernières forces fidèles au président François Bozizé », a confirmé, depuis Paris, Eric Massi un des porte-paroles du Séléka, indique l’AFP. « La journée d’aujourd’hui sera décisive. Nos hommes sont dans Bangui, on prend nos emplacements », a pour sa part prévenu le colonel Djouma Narkoy, un des chefs militaires de la rébellion. Avant d’ajouter : « Les Faca et les Sud-Africains sont massés autour du palais […] Nous lançons un appel à nos frères des Faca: ils n’ont qu’à déposer les armes et suivre ce qui va se passer ».

La France a envoyé des troupes

A la suite de l’entrée des rebelles à Bangui, la capitale centrafricaine, la France a envoyé des troupes pour sécuriser l’aéroport. Les autorités françaises ont, par ailleurs, demandé « samedi une réunion d’urgence du conseil de sécurité des nations unies », a fait savoir à l’AFP Romain Nadal, porte-parole diplomatique à l’Elysée.

Pour l’instant, aucune opération d’évacuation des expatriés français n’a été décidée. Mais, Paris les appelle à la vigilance et à « rester chez eux », a souligné Romain Nadal.

Accusant François Bozizé, arrivé au pouvoir par la force en 2003 ; de ne pas avoir respecté les accords de paix de Libreville (Gabon), la rébellion Séléka a repris les armes pour le renverser. Jeudi et vendredi, les rebelles ont notamment repris les villes stratégiques de Bossangoa (le fief du président) et Damara (à 75 kilomètres de Bangui).

Samedi, le Premier ministre Nicolas Tiangaye, ancienne figure de l’opposition, a appelé le Séléka à éviter « un bain de sang » et à négocier avec le gouvernement d’union nationale.

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