L’assassinat du magistrat centrafricain, Martineau Bria a fait monter la colère des centrafricains d’un cran. Non content de cette situation, les hommes de justice sont descendus dans la rue pour dire leur ras-le-bol devant les massacres.
(De notre correspondant à Bangui)
La Centrafrique est au bord du génocide. C’est l’avis de la communauté internationale qui n’écarte pas une intervention militaire. Le meurtre d’un magistrat a fait sortir de leur gongs le corps judiciaire qui a battu le macadam vendredi dernier. Afrik.com a accroché quelques magistrats.
Selon Me Emile Bizon, membre du Conseil de l’ordre des Avocats,« par cette marche, nous voulons exprimer notre ras-le-bol devant le massacre de nos concitoyens. Par cette marche, nous voulons adresser nos sincères condoléances à la famille de notre frère Martineau Bria et à la famille de toutes les Centrafricaines et tous les Centrafricains qui ont été froidement et lâchement tués par ces barbares ! Nous n’avons qu’une seule volonté : que la paix retourne en RCA, que le droit s’applique, car en s’attaquant à un représentant de la loi, on a voulu enterrer la protection du citoyen centrafricain. Et nous nous insurgeons contre cela ! », a-t-il martelé.
Quant à Me Sombo Déibélé, elle a témoigné toute la gratitude du corps judiciaire à toutes les personnes qui se sont mobilisées d’elles-mêmes pour soutenir les magistrats dans cette marche. Elle a également remercié la police et la gendarmerie nationale, ainsi que la FOMAC, qui ont encadré la manifestation.
A l’issue de cette grande manifestation, les marcheurs se sont réunis et ont décidé de la suspension du travail pendant une période d’un mois.