Le Président Faustin-Archange Touadéra vient d’annoncer un cessez-le-feu immédiat et unilatéral sur tout le territoire centrafricain, dans la lutte contre les rebelles. Le chef de l’État veut ainsi démontrer sa bonne foi et sa détermination à régler les problèmes avec les groupes armés de façon pacifique.
« Je viens vous annoncer, ce soir, la fin des opérations militaires et de toute action armée sur l’ensemble du territoire national, à compter de ce jour, 15 octobre 2021, à minuit ». C’est par ces mots que le Président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, a annoncé, ce vendredi, la mise en œuvre d’un engagement pris par son pays auprès des chefs d’État la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL).
Le dirigeant poursuit en ces termes : « Un engagement qui figure sur la feuille de route pour la paix, issue du dernier sommet de l’organisation sous-régionale (ledit sommet s’est tenu à Luanda en Angola, le 16 septembre 2021, ndlr). Les principaux leaders de la CPC, à l’exception de Nourredine Adam et Ali DARASSA, respectivement leaders du FPRC et de l’UPC, ont signé l’engagement de cesser toute action armée sur le territoire national ».
Le Président Touadéra reconnaît que la prise de la décision n’a pas été une tâche aisée pour lui : « Ce n’est pas une décision facile à prendre. Le cessez-le-feu unilatéral immédiat est la démonstration, si besoin en était encore, de ma ferme volonté de privilégier la voie du dialogue et non celle des armes, dans le règlement de la crise qui secoue notre pays », a-t-il déclaré. Cependant, il reste persuadé qu’il fallait la prendre pour « donner une chance à la paix ».
D’où la grosse interrogation : cette décision peut-elle réellement ramener la paix en Centrafrique, ce pays déchiré par les groupes rebelles depuis plusieurs années et où les attaques, tantôt contre les civils tantôt contre les militaires, sont quasi quotidiennes ?
En tout cas, les populations centrafricaines n’attendent que ça pour retrouver la tranquillité perdue, depuis le renversement du Président Ange-Félix Patassé, en 2003.
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