Le nouveau président de transition sera élu ce lundi en Centrafrique, où les tueries se poursuivent.
En Centrafrique les politiques se hâtent pour un retour rapide à la normale. Le président de transition devrait être élu dans la journée. Huit candidatures ont été retenues. Parmi elles, figurent la maire de Bangui, Catherine Samba Panza, ainsi que Sylvain Patassé et Désiré Kolingba, fils des présidents Ange-Felix Patassé (au pouvoir de 1993 à 2003), et André Kolingba (1981-1993). Autre personnalité en vue : Emile Gros Raymond Nakombo, banquier proche de l’ex-président Kolingba, déjà candidat à la présidentielle de 2011.
Seuls huit candidatures ont été retenues parmi les 24 déposées. Le Conseil national de transition a fixé des critères d’éligibilité très stricte. Les responsables politiques sous l’ex-président de transition Michel Djotodia, les chefs de partis, les militaires en activité et tous ceux ayant appartenu à une milice ou à une rébellion ces 20 dernières années, sont exclus du scrutin. Toutefois sans surprise, cette élection est ternie par les tueries qui se poursuivent dans le pays malgré la démission de Michel Djotodia.
Selon la Croix-rouge centrafricaine plus de 50 personnes ont été tuées depuis vendredi dernier dans le nord-est. « Ces dernières 48 heures, les équipes du CICR et de la CRCA ont inhumé une cinquantaine de corps dans la région, où les violences intercommunautaires se sont multipliées depuis vendredi dans des localités situées sur l’axe entre Bangui et la frontière camerounaise », a indiqué la Croix-Rouge. Preuve que le pays a encore du chemin à parcourir avant de se stabiliser.