Après avoir été enlevé à Bangui, le 25 janvier, le ministre centrafricain de la Jeunesse et des Sports, l’ex-chef rebelle Armel Ningatoloum Sayo, a finalement été libéré, dans la nuit de mardi à mercredi.
C’est aujourd’hui un homme libre ! Enlevé le 25 janvier dernier, le ministre centrafricain de la Jeunesse et des Sports, l’ex-chef rebelle Armel Ningatoloum Sayo, a été libéré, dans la nuit de mardi à mercredi. Il serait en bonne santé.
Premier membre du gouvernement retenu en otage depuis le début de la crise centrafricaine, le ministre avait été capturé par des hommes armés suite à une succession de rapt dont celui d’une humanitaire française et d’une employée de l’ONU, qui ont fini par être libérées. « Mon mari a été enlevé au quartier Galabadja dans le 8e arrondissement. C’était ce matin, aux environs de 9 heures, alors qu’il se trouvait au volant de sa voiture de commandement. Nous étions trois dans le véhicule en train de rentrer de l’église. Les ravisseurs sont arrivés à bord d’un taxi non numéroté, ni immatriculé », avait déclaré son épouse après le rapt.
Armel Ningatoloum Sayo était le chef de la rébellion Mouvement révolution-justice basée dans le Nord-Ouest, qui a rejoint le gouvernement de Mahamat Kamoun après l’accord de cessation des hostilités du 23 juillet à Brazzaville. Son enlèvement montre que la situation est toujours tendue en Centrafrique, malgré la présence des troupes françaises, celles de l’ONU (MINUSCA) et de la force africaine MISCA.
Pas plus tard que mardi, des combats ont eu lieu entre la force de l’ONU et les ex-rebelles de la seleka, à Bria, dans le centre-ouest du pays. Selon l’ONU, la MINUSCA, épaulée par des militaires français a « procédé à la reprise de certains édifices publics à Bria, occupés illégalement par les éléments armés ex-seleka et s’est heurtée à l’hostilité immédiate du groupe armé, entraînant la riposte déterminée des forces internationales ».