« La France n’est pas le gendarme qui protège tel ou tel en Afrique. Elle vient précéder l’Europe et celle-ci la rejoint ». Ces propos sont de François Hollande, à la clôture du Conseil européen, ce vendredi à Bruxelles. Le Président français a confié que d’autres pays sont prêts à envoyer des troupes au sol, en Centrafrique.
Au terme du Conseil européen, ce vendredi à Bruxelles, François Hollande a indiqué que les 28 avaient donné leur accord pour examiner toutes les options qui leur permettraient d’accompagner l’opération militaire française « Sangaris » visant à rétablir l’ordre et éviter un génocide en Centrafrique.
François Hollande a annoncé une « révision des systèmes de financement des interventions européennes, notamment du mécanisme Athéna. Des opérations qui doivent être plus rapidement décidées et mieux financées». La haute représentante de l’UE, Catherine Ashton, devrait présenter un catalogue d’options, civiles ou militaires, lors du Conseil des affaires étrangères prévu le 20 janvier. Une procédure européenne assez lourde, dont les différentes étapes peuvent prendre de plusieurs semaines voire plusieurs mois, pourrait être engagée. Il est peu vraisemblable que l’opération « Sangaris » passe sous commandement européen, mais le Président français garde toujours espoir et compte convaincre.
Selon François Hollande, « il ne s’agissait pas d’obtenir tout de suite un soutien financier. Tout cela, je ne le fais pas pour la France, pas pour 30 ou 40 millions d’euros, mais dans l’intérêt de l’Europe. La France n’est pas le gendarme qui protège tel ou tel en Afrique. Elle vient précéder l’Europe et celle-ci la rejoint ».
Après la Libye, le Mali, la France s’engage seule en Centrafrique. Une opération périlleuse dans la quelle Paris ne pouvait cependant ne pas s’engager, au risque de voir des milliers d’innocents sauvagement tués.