Le dernier bilan des combats entre milices paysannes d’auto-défenses et ex-rebelles, près de Bouar, dans l’ouest de la Centrafrique, est désormais passé à 40 morts. Le chaos persiste dans le pays où les autorités de transition ont totalement perdu le contrôle.
Le sang continue toujours de couler en Centrafrique. Le dernier bilan des affrontements entre milices paysannes d’auto-défense et ex-rebelles de la séléka près de Bouar, dans l’ouest de la Centrafrique, fait état de pas moins de 40 morts, dont au moins 35 dans les rangs des miliciens, a annoncé ce mardi un ancien militaire de la séléka, coalition qui a mené le coup d’Etat contre François Bozizé, dissoute par le président Michel Djotodia.
Un bilan qui pourrait s’alourdir
Ces sanglants combats entre les deux parties ont débuté très tôt samedi. Des milices d’auto-défense auraient attaqué la base des ex-séléka et l’aérodrome de Bouar, ville située à environ 400 km au nord-ouest de Bangui, la capitale centrafricaine, dans une région considérée comme acquise à l’ex-Président renversé, François Bozizé. Selon cet ex-colonel de la séléka, blessé et transféré à Bangui, Al Goni Moussa, des groupes armés « munis d’armes de guerre et de machettes avaient encerclé Bouar. Ils nous ont attaqués avec des RPG 7 (lance-roquettes) et des Kalachnikov (fusils d’assaut), ainsi que des fusils de fabrication locale ». D’après Al Goni Moussa, le bilan pourrait encore s’alourdir tant les combats ont été violents entre les deux parties.
Le chaos se poursuit en Centrafrique, préoccupant tous les chefs d’Etat de la sous-région, qui craignent que les troubles que connait le pays se propagent sur leur territoire. En attendant, les autorités de transition ne contrôlent plus le pays, qui sombre chaque jour un peu plus.