Ban Ki-moon a recommandé ce lundi de déployer en Centrafrique 11 820 Casques bleus, dont 10 000 soldats et 1 820 policiers, afin de rétablir l’ordre et la sécurité dans le pays qui traverse une véritable crise.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a recommandé ce lundi de déployer en Centrafrique 11 820 Casques bleus, dont 10 000 soldats et 1 820 policiers, afin d’y rétablir l’ordre et la sécurité.
Dans un rapport transmis aux 15 pays membres du Conseil de sécurité, et dont l’AFP détient une copie, Ban Ki-moon indique que « la priorité de la mission des Nations unies, dans une phase initiale, doit être la protection des civils ».
Selon le Secrétaire général de l’ONU, le mandat de cette future opération de maintien de la paix sera progressivement élargi pour couvrir « le soutien au processus politique » de transition, notamment la restauration de l’autorité de l’Etat sur tout le pays et l’organisation d’élections, la protection de la livraison de l’aide humanitaire, le respect des droits de l’homme ou le retour des milliers de personnes déplacées par les violences.
Le rapport stipule qu’il est « envisagé que la taille de l’opération de maintien de la paix puisse aller jusqu’à 10 000 soldats et 1 820 policiers », y compris des capacités logistiques et de transport.« Une première vague de personnels militaires devra assurer les besoins de sécurité immédiats. La police sera déployée progressivement et remplacera la majeure partie du personnel militaire au fur et à mesure que la sécurité s’améliorera », d’abord dans la capitale Bangui puis dans les provinces.
Selon le Secrétaire général de l’ONU, « malgré l’efficacité de plus en plus grande de la MISCA et de Sangaris, le déploiement de forces internationales n’est pas suffisant (…). Compte tenu des menaces (…), il faut davantage de troupes en RCA (..). Mais pour réagir à la situation actuelle de violence et d’impunité, une réponse militaire n’est pas suffisante, aussi énergique soit-elle ».
Pour Ban Ki-moon qui n’a pas oublié de rendre hommage aux soldats africains et français, « il n’y a pas de remède miracle en Centrafrique, répondre à cette crise va demander du temps et des moyens car l’ampleur des besoins intimide ».