L’ONU a sanctionné, vendredi, François Bozizé et deux chefs de milices, responsables des violences en Centrafrique.
L’ONU a sanctionné, vendredi, l’ancien Président François Bozizé et deux chefs de milices, responsables des violences en Centrafrique. Les sanctions consistent en un gel des avoirs et une interdiction de voyager.
En plus de l’ancien dirigeant déchu, deux autres Centrafricains ont été sanctionnés par le Conseil de sécurité de l’ONU. Il s’agit de Nourredine Adam, un des chefs de la séléka, au pouvoir en mars 2013 avec leur leader Michel Djotodia, et Lévy Yakété, un proche de François Bozizé qui dirige les miliciens chrétiens anti-balaka, coupable, selon l’organisation onusienne, de nombreux actes de violence contre la population musulmane.
François Bozizé est accusé de fournir un soutien matériel et financier à des miliciens anti-balaka et d’anciens membres de l’armée centrafricaine qui cherchent à le ramener au pouvoir. Proche de lui, Levy Yakété est accusé d’avoir ordonné l’arrestation de séléka et d’avoir organisé la distribution de machettes à de jeunes chrétiens pour attaquer les musulmans.
Quant à Nourredine Adam, l’un des principaux dirigeants de la séléka, il est coupable d’arrestations arbitraires, de tortures et d’exécutions sommaires. Il dirigerait activement les anciens rebelles et supervise les attaques contre les quartiers chrétiens.
Cette décision, prise en décembre dernier, a été retardée pendant plusieurs semaines, la Russie et la Chine réclamant du temps pour examiner ces dossiers, avant de finir par donner leur feu vert.
Il faut reconnaître que depuis que l’ONU a adopté un régime de sanctions contre la République centrafricaine (RCA) en décembre dernier, c’est la première fois que des responsables centrafricains sont placés sur une liste noire.