L’ONU a dénoncé des crimes contre l’humanité commis en Centrafrique par les anti-balaka et la séléka.
Selon l’ONU, des exactions ont été commises aussi bien par les anti-balaka, que par la séléka. La commission d’enquête internationale mise en place par le secrétaire général Ban Ki-moon en janvier a remis, jeudi, un premier rapport aux membres du Conseil de sécurité, « des preuves sérieuses prouvent que des individus dans les deux camps ont commis des crimes, violant les lois humanitaires internationales ainsi que des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ».
Malgré tout, parler de « nettoyage ethnique ou de génocide est prématuré à ce stade », tempère le rapport, soulignant que, sans une rapide intervention, les choses peuvent changer. « Si la communauté internationale ne réagit pas rapidement avec détermination en envoyant davantage de forces de maintien de la paix en Centrafrique, nous pourrions rapidement faire face à une situation se détériorant, qui pourrait conduire à un nettoyage ethnique ou à un génocide », poursuivent les enquêteurs.
Le Conseil de sécurité avait voté en avril l’envoi de 12 000 Casques bleus pour rétablir l’ordre dans le pays. Mais cette mission de l’ONU n’entrera en action qu’en septembre, prenant le relais de 2 000 soldats français et 6 000 soldats de l’Union Africaine. Les troupes françaises de la force Sangaris devraient rentrer en France d’ici septembre en France.