L’Organisation des Nations Unies a demandé aux autorités centrafricaines de mettre un terme à leur collaboration avec les instructeurs russes qui font l’objet de multiples accusation d’exactions commises contre les populations civiles.
L’ONU hausse le ton face à la situation en Centrafrique où les paramilitaires russes du Groupe Wagner sont accusés de harceler et d’intimider la population de ce pays d’Afrique Centrale. Ce mercredi 27 octobre 2021, un groupe d’experts de l’ONU a en effet appelé, les autorités centrafricaines à cesser toute collaboration avec ces instructeurs russes.
«Nous sommes extrêmement préoccupés par les actes d’intimidation et les récentes informations faisant état de harcèlement violent commis par le personnel militaire et de sécurité privé à l’encontre d’individus et de communautés », ont déclaré les experts de l’ONU, dans un communiqué, pointant que les paramilitaires russes ont procédé à «des détentions arbitraires, des actes de torture, des disparitions forcées et des exécutions sommaires».
Les experts de l’ONU ont en outre souligné avoir reçu des informations faisant état que des paramilitaires russes auraient commis des viols et des violences sexuelles à l’encontre de civils, dans plusieurs localités de la Centrafrique. «Nous appelons le gouvernement centrafricain à mettre fin à toute relation avec le personnel paramilitaire et de sécurité privée, en particulier le groupe Wagner».
Les experts ont par ailleurs dit leur étonnement de voir que malgré plusieurs rapports qui accablent les paramilitaires russes, ces derniers n’ont pas cessé leurs exactions. Pire, déplorent les experts, ils poursuivent de plus belle leurs actes répréhensibles, sans être inquiétés. Un rapport publié en août par l’ONU relevait 526 cas de violations et d’abus des droits de l’Homme et du droit international humanitaire, documentés entre juillet 2020 et juin 2021, à travers le pays.
Dans un rapport publié en début octobre, les mercenaires russes avaient été pointés du doigt. «Sur les incidents avérés, certains sont imputables aux instructeurs russes qui sont en appui des Forces armées centrafricaines », avaient reconnu le autorités centrafricaines, ajoutant que les crimes imputables aux forces armées centrafricaines et aux forces de sécurité intérieure faisaient déjà l’objet de poursuites judiciaires.
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