Après les affrontements de lundi et mardi dernier à Batangafo dans le nord-ouest du pays, les rebelles de l’ex-seleka ont repris possession de la ville. Les forces internationales et notamment Sangaris se sont retirées de la localité.
Les combats qui ont opposé la force française Sangaris, la MISCA et les anti-balaka, d’un côté, aux combattants de l’ex-seleka, ont été d’une rare violence, lundi et mardi dernier, à Batangafo dans le nord-ouest de la Centrafrique. La situation s’est calmée en fin de semaine. Des négociations ont été entamées entre les différentes parties. Les soldats français se sont retirés de la localité et cantonnent à neuf kilomètres au sud de la ville.
« La tension a baissé. Les Sangaris sont partis et la MISCA également. Ces forces ont quitté volontairement la ville pour la laisser aux anti-balaka qui y ont été délogés par nos éléments depuis mercredi soir », a affirmé un porte-parole de l’ex-seleka, le colonel Djouma Narkoyo, joint jeudi soir à Bambari, dans le centre, siège du commandement opérationnel de l’ex-rébellion, rapporte le Journal de Bangui.
« Un signal fort »
Après la défaite de la rébellion originaire du nord du pays, lundi, l’ex-seleka a envoyé des renforts à Batangafo, sous le commandement du général Alkatil, pour combattre les forces françaises qui lui ont infligé de lourdes pertes. Mardi, les combats ont repris quand des soldats français en mission de contrôle dans la ville ont été pris à partie, selon un communiqué de l’état-major de l’armée française, jeudi. La rébellion a indiqué que les Français « ont emmené les anti-balaka à 5 km de l’entrée de la ville » avant que ces derniers attaquent.
« Cette opération est un signal fort donné aux groupes armés où qu’ils soient, qui terrorisent la population et s’opposent au retour de la paix. Ces évènements confortent en revanche ceux qui ont fait le choix d’abandonner la violence pour s’engager dans le dialogue et la reconstruction de la Centrafrique », rapporte le communiqué de l’armée française.
Deux soldats français et un militaire de la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique ont été blessés. Du côté de l’ex-seleka, les combats auraient fait autour de 70 morts, selon La Nouvelle Centrafrique. Ces combattants à Batangafo, pour beaucoup étrangers, mercenaires tchadiens et soudanais, sont difficilement contrôlables. La situation est loin d’être stabilisée dans cette localité.