La coalition rebelle de l’ex-Séléka a indiqué lundi qu’elle ne participera pas au prochain gouvernement suite à la nomination de Mahamat Kamoun comme nouveau Premier ministre.
Pour une fois, la coalition rebelle de l’ex-Séléka semble unanime et parle d’une même voix. Elle s’oppose à la nomination de Mahamat Kamoun comme nouveau premier ministre de Centrafrique par la présidente de transition Catherine Samba-Panza. Cette rébellion a annoncé lundi par communiqué qu’elle ne participera pas au gouvernement.
« Nous pensons que la présidente de transition (Catherine Samba Panza) n’a pas tenu compte des avis de la Séléka qui contrôle encore la majeure partie » de la Centrafrique, a indiqué un porte-parole de la Séléka, Abou Mal Mal Hissène, en précisant avoir appris la nomination du nouveau Premier ministre « à travers les médias étrangers ». « Force est de constater que la cheffe de l’Etat de transition n’a pas cru bon d’ouvrir des négociations avec l’ex-Coalition Seleka à ce sujet et a décidé de nommer au poste du Premier Ministre, un des éminents membres de son cabinet en l’occurrence le Ministre d’Etat Conseiller Spécial », a déclaré le deuxième vice-président du mouvement, Mohamed-Moussa Dhaffane, dans un communiqué. « La coalition Séléka décide de ne pas participer au prochain gouvernement » conclu-t-il alors, rapporte l’Agence de Presse Africaine (APA).
Un accord de N’Djamena ?
Mahamat Kamoun a été directeur général du Trésor pendant la présidence de François Bozizé et directeur de cabinet de Michel Djotodia, le chef de la Séléka, qui a occupé le pouvoir de mars 2013 à janvier 2014. Cette nomination s’inscrit dans la prolongation de consultations avec les forces vives de la Nation en concertation avec la communauté internationale, d’après le porte-parole de la présidence.
La rébellion originaire du nord du pays ne considère plus ce nouveau premier ministre comme un de ses membres. Elle réclame l’application des accords de N’Djamena en avril 2013 qui avait entraîné le départ de Michel Djotodia et selon lesquels le poste de Premier ministre devait revenir à un membre du groupe rebelle. Le pouvoir central a toujours nié la réalité de cette accord.