La situation en Centrafrique sera aussi au menu du Sommet de l’Union européenne à Bruxelles, jeudi et vendredi. François Hollande, qui a ordonné le déploiement des troupes françaises, va tenter de convaincre ses partenaires européens d’appuyer la force française.
La Centrafrique sera au menu du jour au Sommet de l’Union européenne à Bruxelles, qui se tient ce jeudi et vendredi. Le Président français François va s’exprimer vendredi sur la crise centrafricaine. L’objectif pour le chef d’Etat français, qui a ordonné le déploiement des troupes françaises dans le pays, est de convaincre ses partenaires européens d’apporter leur contribution à cette opération militaire.
Pour le moment, le pari est loin d’être gagné pour Paris. Plusieurs pays européens n’ont pas encore donné leurs réelles intentions. Ils «réfléchissent » à envoyer prochainement des militaires en Centrafrique, pour aider l’armée française. C’est le cas de l’Allemagne et la Grande-Bretagne, a déclaré mercredi le ministre français aux Affaires européennes, Thierry Repentin, qui intervenait sur RTL. Selon lui, « ils le feront, je sais qu’ils y réfléchissent. J’ai pu avoir mardi des contacts avec certains de mes homologues ».
La Belgique prête à sécuriser l’aéroport de Bangui
Ce Sommet à Bruxelles devrait donc être décisif comme l’a précisé Thierry Repentin qui a indiqué que cela se décidera à l’occasion de cet évènement « consacré à la politique de sécurité et de défense commune ». Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, fait preuve du même optimisme. Il a annoncé mardi à l’Assemblée nationale que des pays européens vont bientôt déployer des troupes au sol en Centrafrique.
Alors que les pays européens en question n’ont pas laissé beaucoup d’informations filtrer à ce propos, de son côté, la Belgique a annoncé mercredi, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, qu’elle est prête à « participer militairement à la sécurisation de l’aéroport de Bangui, la capitale centrafricaine, mais uniquement dans un cadre européen ». Un premier pas qui montre que la participation européenne en Centrafrique ne se fera pas sans conditions.