À peine 24 heures après la démission du Premier ministre centrafricain, Firmin Ngrebada, et de son gouvernement, le Président Faustin-Archange Touadéra a déjà trouvé un nouvel occupant pour le poste. Il s’agit de Henri-Marie Dondra.
Il occupait, depuis l’avènement de Faustin-Archange Touadéra à la tête de la Centrafrique, le poste de ministre des Finances et du Budget. Homme de confiance du chef de l’État centrafricain, Henri-Marie Dondra, 55 ans, est un cadre du Mouvement Cœurs Unis (MCU), le parti présidentiel. Député de ce parti, élu dès le premier tour des dernières élections législatives, dans le premier arrondissement de Bangui, il avait été pressenti pour prendre la tête du Parlement. Mais finalement, le choix a été porté sur Simplice Mathieu Sarandji qui occupe le perchoir, depuis le 5 mai dernier.
La nouvelle de la nomination de Henri-Marie Dondra en tant que Premier ministre a été communiquée aux Centrafricains, vendredi, par la lecture à la radio nationale du décret pris par Faustin Archange Touadéra à cet effet. L’homme qui prend la succession de Firmin Ngrebada est un technocrate dont les compétences en matière de finance internationale ne souffrent d’aucune ambiguïté. Il a sans doute les armes pour gérer un pays dont la situation économique est difficile et où la crise sécuritaire et humanitaire sévit toujours, avec plus de 700 000 déplacés internes et près de la moitié de la population pouvant à peine satisfaire leurs besoins alimentaires.
Il est vrai que grâce à l’appui des Russes, des avancées notoires ont été observées depuis décembre dans la reconquête du pays autrefois en grande partie contrôlé par les groupes armés rebelles. Plus des deux tiers du territoire centrafricain ont déjà été repris aux rebelles. La présence de la Russie, dont l’influence grandit en Centrafrique, jette un froid sur les relations entre la France et le pays de Faustin Archange Touadéra. Sur l’échiquier diplomatique, le nouveau Premier ministre paraît moins porté vers la Russie que son prédécesseur qui, la semaine dernière encore, s’y était rendu pour négocier de nouveaux investissements dans son pays.