Les journées des 30 et 31 octobre 2012 ont été marquées par un grand mouvement de mécontentement des étudiants de l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS). Ils réclament le paiement des dix mois d’arriérés de leur bourse d’études, de meilleures conditions d’étude, le paiement des frais de vacation de leurs enseignants et l’émission de leur relevé de notes.
(De notre correspondant)
Les étudiants de l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS) ont exprimé leur ras-le-bol en manifestant devant leur établissement. Ils ont boycotté les cours, empêché d’autres activités sportives, brûlé des pneus devant et au sein de l’institut et barricadé des routes.
Le feuilleton de ce rocambolesque évènement a débuté avec la décision du ministère de la Jeunesse et des Sports de former des professionnels des sports au sein de l’INJS, en vue de combler le déficit des formateurs sportifs en Centrafrique. Alors, depuis le 1er février 2012, ces élèves ont étudié sans bourse. Or, ces frais devraient leur permettre de se soigner suite aux chocs qu’ils ont après les séances pratiques, et de récupérer leur énergie après ces exercices. Le délégué de ces étudiants a reconnu qu’« au cours de cette formation, de nombreux étudiants ont des chocs et des casses dont la charge des soins ne revient qu’à eux-mêmes. Et pourtant, ils n’ont pas d’argent pour y faire face ». Et c’est cela la raison même de cette grève.
Entre temps, avant d’en arriver à la crise du 30 octobre, quelques pistes de recherche de solutions pacifiques entre les étudiants et l’administration ont été explorées sans succès. D’abord, le ministre de la Jeunesse a été saisi du dossier il y a quatre mois et il a promis qu’une solution devrait être trouvée dans un délai raisonnable. Malheureusement, jusque-là, rien. Pas plus tard que la semaine dernière, les étudiants ont déposé un préavis de grève pour réclamer ces dix mois de bourses d’étude et l’amélioration des conditions de formation, toujours sans suite.
Ayant attendu en vain la réaction de l’administration, ni celle du gouvernement, les étudiants ont décidé le 30 octobre 2012 d’entrer en « grève illimité, jusqu’à ce qu’une solution nous soit trouvée ». Cette fois, ils ajoutent à leurs réclamations le paiement des frais de vacation de leurs enseignants et l’émission de leur relevé de notes en vue de la constitution du dossier d’inscription de l’année 2012-2013.