Centrafrique : Faustin-Archange Touadéra réélu sans surprise au premier tour


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Faustin-Archange Touadéra
Faustin-Archange Touadéra

Les résultats provisoires de la Présidentielle en République centrafricaine viennent de tomber. Le Président sortant, Faustin Archange Touadéra, est réélu au premier tour.

Conformément au calendrier préétabli, l’Autorité nationale des élections (ANE), organe chargée de l’organisation des différents scrutins en République centrafricaine, vient de publier les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 27 décembre 2020. Faustin Archange Touadéra est déclaré réélu au premier tour avec 53,92 % des suffrages exprimés. Vient en deuxième position, l’ancien Premier ministre, Anicet Georges Dologuélé, crédité de 21,01 % des voix. « C’est une farce, il y a eu de nombreuses irrégularités et fraudes », a déclaré ce dernier aussitôt après la publication des résultats.

Grande préoccupation depuis le 27 décembre, le taux de participation à cette élection s’élève tout de même à 76,31 %, selon les calculs de l’ANE. Ce chiffre pourrait paraître fort surprenant pour tout observateur de l’actualité politique centrafricaine de ces derniers jours et du déroulement du scrutin. En effet, il est clairement ressorti, au soir du 27 décembre 2020, que de nombreuses localités n’ont pas pu participer aux opérations électorales, du fait de la présence des groupes rebelles armés qui occupent les 2/3 du territoire centrafricain et qui ont ouvertement promis d’empêcher le déroulement du scrutin.

Par exemple, dans la préfecture de la Nana-Mambéré, au Nord-ouest, tous les bureaux de vote sont restés fermés, en raison de l’insécurité. Même scénario à Bambari, Ippy, Bria, Bocaranga, Koui, Aba et Niem-Yelewa, et bien d’autres localités encore.
D’où l’ANE a-t-elle alors tiré ce taux de participation ? pourrait-on se demander. La question reste entière. Il reste que la Cour constitutionnelle valide ces résultats après l’enregistrement et l’examen des recours éventuels. Dans tous les cas, le vin semble tiré, et il ne reste plus qu’à le boire.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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