Centrafrique : Fabius désavoue Djotodia


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Le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye a demandé l’aide de la France pour sécuriser la Centrafrique, en proie aux problèmes d’insécurité. A l’Assemblée nationale, le ministre français des Affaires étrangères exhorte le président autoproclamé Michel Djotodia à mettre en place « des autorités légitimement reconnues ».

La France ne reconnaît toujours pas Michel Djotodia. Le président centrafricain, qui n’est pas encore reconnu par la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) ni par l’Union africaine (UA), a été désavoué mercredi par le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, qui s’exprimait à l’Assemblée nationale.

« La France a dit qu’elle était évidemment disponible pour appuyer tout effort pour revenir vers la stabilité, mais il faut mettre en place des autorités légitimement reconnues, ce qui n’est pas le cas du président actuel », a déclaré le chef de la diplomatie française, rapporte RFI.

La réponse de Laurent Fabius s’adressait au Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye. Ce dernier a demandé l’aide de la FOMAC (Force multinationale d’Afrique centrale) ainsi que celle de la France pour sécuriser la Centrafrique qui est en proie à des problèmes d’insécurité depuis le 24 mars, soit la date du renversement de l’ex-président François Bozizé.

Lors de la fuite de l’ancien homme fort de la Centrafrique, la France avait alors envoyé 350 hommes en renfort à Bangui, la capitale centrafricaine. Ces troupes françaises devaient « assurer la protection des ressortissants français et étrangers présents en Centrafrique ».

Depuis, la situation s’est aggravée dans un pays qui vit au rythme de violences, attaques à main armée et pillages au quotidien. Pas plus tard que dimanche 14 avril, un violent affrontement a éclaté à Bangui. Le bilan, encore provisoire, fait état de 20 personnes tuées. Les rebelles du Séléka seraient à l’origine de ce massacre, parmi tant d’autres depuis la prise de fonction du nouvel exécutif.

D’où le refus de la communauté africaine et internationale de reconnaître le président autoproclamé Michel Djotodia. La France et les chefs d’Etats de l’Afrique centrale exhortent ainsi le nouvel homme de la Centrafrique à respecter les accords de Libreville en mettant en place une transition pluraliste devant mener aux élections libres et transparentes d’ici trois ans.

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