La déchéance de Djotodia a fait naître une poussée d’adrénaline politique incommensurable dans l’environnement sociétal centrafricain. Alors qu’on pensait que la période transitoire de 15 Jours présidée par Monsieur Guendet allait bien s’achever, force est de constater que ce dernier s’est organisé pour confisquer le pouvoir.
Heureusement que la mobilisation du peuple centrafricain et celle de la communauté internationale ont permis de le contenir droit dans ses bottes. En dépit de ses promesses mirobolantes et pétaradantes, Monsieur Guendet abdiqua à postuler pour la présidence de la transition. A vrai dire la déconvenue est inestimable dans l’entourage de Guendet qui avait même actionné les stratagèmes pour la confiscation du pouvoir.
Il faut admettre que ce croc-en-jambe désoriente totalement Guendet et ses sbires. Manifestement, la débâcle rocambolesque de Guendet est l’illustration pathétique de l’album » Soussou à tôtô » d’un parolier de la musique centrafricaine. Sitôt, les proches de Djotodjia et ceux de Guendet ont commencé à faire des sempiternelles incantations à l’instar de Tomswayer : »Nous voulons que le président de la transition soit un des nôtres » dans l’unique intention d’échapper au radar judiciaire.
Vraisemblablement ces conglomérats de bandits s’inquiètent actuellement pour la suite des événements. Si certains ont pris la poudre d’escampette, d’autres ont commencé à faire les yeux de biches aux potentiels dirigeants du pays dans l’optique de huiler parfaitement leurs transhumances politiques. D’ores et déjà, la succession de Djotodjia défraye la chronique des quotidiens de Bangui et celle des chaînes étrangères.
Plusieurs candidats vont certainement s’affronter mais un seul sera retenu pour présider la transition jusqu’aux prochaines échéances électorales. Compte tenu des défis inhérents au pays, la Centrafrique profonde réclame une transition beaucoup plus fusionnelle et apaisée.Les Centrafricains ne souhaitent plus revivre les récentes cacophonies politiques et sécuritaires. On se croirait dans un film où on constate que le mouvement des lèvres de l’acteur ne coïncide pas avec la parole de la doublure. Un tel amateurisme détraque les mécanismes de l’administration et détricote inéluctablement la cohésion sociale.
Par dessus le marché, il faut reconnaître que le coup d’état du 24 Mars 2013 n’a été qu’un non événement. En réalité, Djotodia a réussi à rendre le quotidien des Centrafricains très athlétique. En très peu de temps, il a conditionné physiquement plus d’un million des déplacés. La commune renommée lui a même donné la palme d’or de professeur d’épreuve physique. Grâce à ses représailles sur la population civile, certains centres d’athlétismes ont détecté des athlètes en herbe dans tout le pays.
Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chronique, Polémiste