Deux squelettes humains ont été trouvés le 6 avril dans l’une des maisons du président centrafricain François Bozizé renversé le 24 mars par la rébellion Séléka. On ne sait, pour l’heure, s’il s’agit d’assassinats politiques.
Macabre découverte dans la maison de François Bozizé. Le colonel rebelle Ali Garba, qui a participé au renversement de l’ancien président centrafricain, est tombé le 6 avril sur les squelettes de deux personnes se trouvant dans le garage de l’une des maisons de l’ancien homme fort de la Centrafrique, à Sassara, en périphérie nord de Bangui.
« Le lundi, je suis revenu pour prendre les deux véhicules (un 4×4 et un Hummer) qu’on avait repérés le samedi. La maison avait été pillée. Les gens espéraient probablement trouver des diamants ou de l’or cachés. Ils ont soulevé ces deux dalles du garage et ont découvert deux squelettes », explique le colonel rebelle Ali Garba, rapporte l’AFP. Et d’ajouter : « Je les ai vus. C’étaient des squelettes sans chair. Les gens étaient morts depuis longtemps. Au moins plusieurs mois, peut être plus ».
Selon l’AFP, plusieurs témoins confirmeraient le témoignage du colonel. Pour l’instant, les nouvelles autorités de la transition ne se sont pas exprimées à ce sujet, pour étayer ou infirmer cette information.
« Les crimes rituels existent dans la plupart des pays d’Afrique centrale où ils sont censés donner de la puissance à leur commanditaire. Dans ces pays, des os de personnes décédées font aussi parfois l’objet de trafics pour des raisons similaires, sans pour autant qu’acheteurs ou revendeurs de ces os ne soient mêlés à la mort des victimes », souligne le site d’information de TV5 Monde.
La question qui se pose, est de savoir s’il s’agit d’assassinats politiques. François Bozizé, arrivé au pouvoir par la force en 2003, est loin d’être le plus grand démocrate. Pire, il a verrouillé le pouvoir ne laissant que peu de place à l’opposition politique et en avantageant sa famille. Certes, l’ancien président centrafricain est un dictateur. Etait-il un dirigeant sanguinaire qui éliminait ses opposants politiques ?
A l’enquête de déterminer s’il s’agit d’une affaire de règlement de compte. Ou d’une manipulation de la rébellion Séléka qui chercherait à ternir davantage l’image de l’ex-président et ancien putschiste.
Dans cette maison de François Bozizé, complètement pillée, où ont été découverts les deux squelettes, il se trouvait également le corps d’un garde présidentiel tué.