Selon la force de l’ONU en Centrafrique (MINUSCA), deux personnes ont été tuées dans la capitale centrafricaine, Bangui, par des grenades lancés par des inconnus armés.
Regain de violence à Bangui. Deux civils ont été tués, mercredi soir, à Bangui, par des grenades lancées par des inconnus armés dans deux quartiers de la la capitale centrafricaine, a annoncé, ce jeudi 10 septembre 2015, la force de l’ONU en Centrafrique (MINUSCA). « Des individus armés non-identifiés ont lancé au moins deux grenades dans les quartiers Petevo et Fatima qui ont causé la mort de deux personnes et fait de nombreux blessés », a précisé la MINUSCA dans un communiqué.
La force de l’ONU, qui condamne des actes « odieux et lâches, déplore que ces attaques surviennent à un moment où se note une amélioration de la situation sécuritaire à Bangui ainsi qu’une reprise des activités économiques. Des enquêtes sont en cours pour identifier les auteurs de ces crimes afin qu’ils répondent de leur forfait devant la justice centrafricaine ». Bien que la MINUSCA et les troupes françaises de la force Barkhane soient toujours présentes en Centrafrique, la violence est toujours de mise dans le pays, qui compte encore de nombreux groupes armés. L’arrière pays est livré à lui-même et les exactions commises par des milices dans l’impunité n’y sont pas rares.
Depuis la chute de François Bozizé, le pays est plongé dans le chaos. Jusqu’à présent, les autorités de transition dirigées par Catherine Samba Panza n’ont pas réussi à s’imposer pour assurer la sécurité dans tout le pays.
En attendant, ce pays d’Afrique Centrale se prépare aux élections générales prévues pour le mois d’octobre. Alors que certains partis politiques ont appelé à un report du référendum sur la Constitution et des élections générales, l’ONU a indiqué, mardi, que les échéances ne pourront pas être reportées après le 31 décembre prochain, date de la fin de la transition. L’ONU a été on ne peut plus claire : « Il n’y aura pas de troisième transition en Centrafrique ».