La Centrafrique est loin de retrouver son calme, malgré la signature d’un cessez-le-feu. Des violences ont encore éclaté dans la capitale Bangui, faisant au moins deux morts.
Deux personnes ont été tuées à Bangui, en Centrafrique, das la nuit de vendredi à samedi. Ce serait l’oeuvre des combattants anti-balaka qui ont chargé un quartier de la capitale centrafricaine, Boy-Rabe, faisant pourtant partie de leur fief.
Selon l’AFP qui cite des sources concordantes, des affrontements et des tirs à l’arme lourde ont éclaté dans un quartier nord de Bangui entre différentes factions des milices anti-balaka.
Une habitante qui fuyait le quartier de Boy-Rabe, a expliqué à l’AFP que « ce sont les anti-balaka qui ne nous laissent pas en paix (…). Depuis hier soir, ils se livrent à des attaques ciblées arme à la main. Les habitants n’osent même pas sortir. Il faut seulement profiter d’une accalmie pour quitter la zone. En tentant de fuir, certains habitants ont été blessés dans des tirs croisés ».
Pour cet officier de la MISCA qui a requis l’anonymat, « il y a une situation de tension qui couve dans le quartier Boy-rabe où on déplore déjà deux morts », ajoutant qu’ils ont été tués « dans des conditions qui s’apparentent à des règlements de comptes ». Et de rassurer que « la force Sangaris est déployée aux entrées de Boy-Rabe. Nous veillons aussi pour circonscrire la situation afin que cela ne s’étende pas à d’autres quartiers ».