Depuis la semaine dernière, des médecins soudanais sont arrivés à Bangui. Ils soignent gratuitement les patients suite aux catastrophes sanitaires qui ont accompagné les troubles survenus à la suite du renversement de François Bozizé par les rebelles de la Séléka.
(De notre correspondant)
C’est en collaboration avec l’école Centrafricaine-turque que les médecins soudanais sont venus à Bangui au chevet des malades en République centrafricaine, suite à la crise militaro-politique que le pays vient de traverser. Au total, 5000 patients sont visés par la première mission arrivée le vendredi 31 mai dans la capitale centrafricaine.
Entre autres soins, les malades atteints de la cataracte seront opérés et d’autres personnes ayant des problèmes de vue se verront attribuer des verres correcteurs selon leur problème. Cette mission occupe les principales centres sanitaires de la ville de Bangui, notamment l’Hôpital Domitien de Bimbo ainsi que l’hôpital de l’Amitié.
Quant à la deuxième mission arrivée au début de cette semaine, elle travaille à l’hôpital Communautaire de Bangui. A en croire le directeur de ce centre hospitalier de référence, le Dr Romain Guitizia, cette deuxième mission médicale « est constituée de toutes les spécialités confondues ». Pêle-mêle, il a cité les gynécologues, les traumatologues, les chirurgiens et des généralistes. La particularité de l’hôpital Communautaire est que les patients sont venus en surnombre et les bousculades pour occuper les premières places, tournent ainsi en désordre D’où l’appel à la « discipline » du directeur de cet hôpital. Il a même rassuré les patients que la mission sera encore en Centrafrique pour sept jours, même si possibilité il y a, le délai sera prolongé et qu’il n’est pas important de se bousculer.
Il convient également de rappeler que depuis le début de la crise à Bangui, du moins après le 24 mars, date de renversement de l’ancien président centrafricain François Bozizé, tous les patients victimes des troubles, présentant des cas graves et qui ne peuvent être soignés dans la capitale, ont été immédiatement transférés au Soudan ou au Maroc. C’est dire que l’appui du gouvernement soudanais aux problèmes sanitaires en Centrafrique ne se limite pas seulement à ces deux missions médicales.