Les violences qui ont éclaté, ce mercredi, dans la ville de Batangafo, au nord de la RCA, mettent en péril l’accord de cessation des hostilités entre seleka et anti-nalaka, signé récemment à Brazzaville.
Les violences qui ont secoué, mercredi, la ville de Batangafo, au nord de la République centrafricaine, menacent le processus de paix. Pendant plusieurs heures, les membres de la seleka ont affronté des hommes présentés comme des anti-balaka. A ce stade, il n’est toujours pas possible d’obtenir le bilan précis, mais plusieurs personnes auraient péri, rapporte RFI.
Les hostilités ont démarré aux alentours de 10 heures du matin, lorsque la seleka de Batangafo est la cible d’une attaque. Nul doute pour la seleka, l’attaque est l’oeuvre des anti-balaka. « C’est une violation de l’accord de cessation des hostilités », s’insurge le porte-parole de l’état-major de la seleka, Ahmat Nedjad Ibrahim. « On vient de signer un accord à Brazzaville, mais les anti-balaka continuent de nous provoquer », renchérit un autre membre de l’état-major de la seleka, le colonel Narkoyo. « Nous avons ordonné à tous nos éléments de cesser les violences, insiste-t-il. S’il y a des gens qui se réclament des anti-balaka et qui continuent ces violences, ce ne sont pas des anti-balaka », ajoute Émotion Brice Nansio, le porte-parole du mouvement.
L’oeuvre d’une « brebis galeuse »
La mouvance anti-balaka avance une toute autre raison. Selon elle, cette attaque serait l’oeuvre d’une « brebis galeuse » nommée Engelou. Ce dernier a été chassé de Bangui et radié du mouvement à cause du désordre qu’il semait dans le 4e arrondissement de la capitale. « Il a été radié du mouvement, explique cette source. On l’a pourchassé jusqu’à Bouca. Je ne sais pas si c’est lui qui a attaqué à Batangafo, mais c’est son caractère. Dès qu’il est saoul, il est comme ça ».
Paniqués, plusieurs centaines d’habitants ont trouvé refuge au complexe de l’ONG danoise DRC, dans l’église catholique ou à l’hôpital.