Le Président tchadien Idriss Deby a appelé à ce que des élections se tiennent en Centrafrique avant la fin de l’année 2015, lors de sa visite à Paris, ce lundi.
Idriss Deby hausse le ton. Face à la situation de crise en Centrafrique, il a appelé ce lundi à ce que des élections se tiennent en Centrafrique avant la fin de l’année. Il faut dire que le pays, où le chaos règne toujours depuis le coup d’Etat contre François Bozizé, a encore connu dernièrement des violences, notamment dans la capitale Bangui. « Nous avons avec le président français François Hollande la même position en ce qui concerne la RCA », a affirmé le chef d’Etat tchadien en visite à Paris, où il a rencontré son homologue français François Hollande.
Idriss Deby va même plus loin, estimant que « cette transition doit s’arrêter, il faut une mauvaise élection (plus) qu’une transition chancelante. Donc que la communauté internationale trouve les moyens financiers nécessaires pour permettre à la transition de faire les élections avant la fin de l’année 2015 ».
François Hollande et Idriss Déby « ont regretté la brutale dégradation de la situation sécuritaire en RCA, et réaffirmé leur soutien aux autorités de transition et à la poursuite de la préparation des élections », indique de son côté l’Elysée dans un communiqué. Le processus de transition engagé en janvier 2014 devait aboutir à la tenue d’élections présidentielle et législatives le 18 octobre. Mais de nombreux observateurs s’attendent à ce que ces scrutins soient reportés après le regain de violence qui ont touché la capitale
Bangui, fin septembre.
D’autant que la présidente de transition Catherine Samba Panza fait actuellement l’objet d’une grande impopularité auprès de la population. Dernièrement, à Bangui, des centaines de manifestants, qui se dirigeaient vers le palais présidentiel, ont appelé à sa démission alors même qu’elle se trouvait à New York pour participer aux Assemblées annuelles de l’ONU. Elle a dû écourter son voyage et revenir en Centrafrique tant la situation était tendue. Alors que la transition qu’elle a dirigé devait permettre au pays de renouer peu à peu avec l’ordre, le climat est toujours aussi tendu.