Des violents combats ont eu lieu entre anti-balaka et ex-séléka dans la ville de Dékoa, dans le centre de la Centrafrique, annonce la Croix-Rouge du pays, ce jeudi. Pour l’instant, 37 morts sont à déplorer.
Alors que les forces françaises Sangaris et africaines de la MISCA tentent de reprendre le contrôle du pays, les affrontements se poursuivent entre anti-balaka et ex-séléka à l’intérieur du pays. La Croix-Rouge centrafricaine fait état de combats qui ont fait 37 morts au dernier décompte, ce jeudi.
« Pour le moment, nous avons enregistré 37 corps et inhumé déjà 10. L’insécurité ne nous permet pas de poursuivre le ramassage des corps », a indiqué une source anonyme, selon Xinhua. C’est dans la ville de Dékoa que la situation a dégénéré ce mercredi. Des éléments anti-balaka ont attaqué des positions tenues par la rébellion qui avait pris le pouvoir à Bangui le 24 mars dernier, elle a ensuite contre-attaqué.
« Nous voulons juste répondre aux provocations des anti-balaka »
La population a quitté la ville pour se réfugier dans la brousse et à la paroisse de l’Eglise catholique de la ville. La ville reste tenue par l’ex-séléka, selon un des officiers de la rébellion, Youssouf Adam, qui déclare : « nous voulons juste répondre aux provocations des anti-balaka, alors que nous étions cantonnés ». Les alentours de Bossangoa, un peu plus à l’ouest du pays, sont aussi le théâtre de conflits du même type, notamment dans la ville de Bozoum et de Bouar. « Il y a des combats intenses dans ces deux localités. Le bilan n’est pas encore connu, alors qu’il y a la présence des soldats de la MISCA dans la ville de Bozoum », a indiqué le secrétaire général de la préfecture, Barthélémy Mondene.
Les deux forces combattantes se sont pourtant engagées vers une pacification du pays en acceptant de mettre fin aux conflits à Bangui et dans plusieurs autres villes du pays. Les dernières informations font état de renforts de 15 véhicules militaires reçus par les ex-séléka dans la ville de Dékoa.