Le Président russe, Valdimir Poutine pourrait piquer une grosse colère après la mort de trois de ses ressortissants, des instructeurs notamment, qui ont péri samedi au cours de combats contre des rebelles supposés.
Le moment semble très inapproprié, car il coïncide avec une période où la présence des instructeurs russes fait grand débat en Afrique. Déjà présents en Centrafrique depuis assez longtemps, sans que cela ne pose problème, ces instructeurs russes ont été annoncés au Mali, ce qui a déclenché un véritable brouhaha sur le continent africain, avec la France à la manœuvre.
Alors que l’affaire des instructeurs russes de la société Wagner, proche du Kremlin, ne s’est pas tassée du côté malien, une mauvaise nouvelle est annoncée en Centrafrique avec le décès de trois d’entre ces paramilitaires, tués par des supposés rebelles du mouvement 3R, qui ont attaqué leur convoi, samedi 2 septembre dernier.
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Ce lundi, Philomène Ndounda, le préfet de Mambéré-Kadéï, a indiqué à Anadolu : « un convoi militaire des instructeurs russes de la société Wagner est tombé, samedi, dans une embuscade tendue par des combattants du mouvement 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation), dans le village Bombo à l’ouest du pays ».
« Les combats ont duré plusieurs heures jusqu’à l’arrivée d’un appui aérien russe sur les lieux qui a mis en débandade les rebelles. A la fin des affrontements, nous avons enregistré le décès de trois instructeurs russes et de deux rebelles du 3R », a poursuivi l’autorité administrative, précisant que deux autres instructeurs russes ont en outre été blessés.
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La Russie est présente en Centrafrique depuis 2018, avec un déploiement des paramilitaires sollicités par les autorités du pays pour former l’armée centrafricaine et assurer la sécurité rapprochée du Président Faustin Archange Touadéra. C’est par la suite qu’un complément d’effectif a été sollicité pour appuyer l’armée centrafricaine.
Une attaque survenue le mercredi 1er septembre 2021, à l’Ouest de la Centrafrique, près de la frontière avec le Cameroun, avait coûté la vie à un instructeur russe et un conducteur de camion. Ils étaient tués lors d’une attaque contre un convoi routier, qui a quitté la ville de Béloko, à la frontière avec le Cameroun, à l’entrée du village Petit Douala.
Cette nouvelle attaque contre des éléments de Wagner, au moment où la France et ses alliés africains, notamment le Tchad et autre Mauritanie, mettent en garde contre cette présence russe sur le continent ne sera, en aucun cas, du goût du Président russe. Vladimir Poutine tentera certainement de mettre toute la lumière sur cette affaire qui concerne une entreprise proche du Kremlin, qui a coûté la vie à des Russes.
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